Cela faisait un petit moment que l’idée de faire une expérience humanitaire me trottait dans la tête. Maintenant c’est fait ! J’écris ce rapport une semaine après mon départ, en ce moment les souvenirs me paraissent plus clairs que jamais. J’étais installée à Thiès, la deuxième plus grande ville du Sénégal, carrefour de toutes les routes qui traversent le pays. Je n’avais jamais organisé de voyage entièrement seule si loin, et en plus c’était mon premier séjour en Afrique !

En ce qui me concerne, le plus gros défi était donc toute la partie de préparation. Le second défi était aussi de réussir à m’adapter à la “colocation” une fois arrivée à Thiès (gros point faible de l’expérience), culture ainsi qu’à un environnement radicalement différent, en revanche, je suis justement partie pour découvrir une  autre culture et ma curiosité me poussait pendant toute la durée de ma permanence, pendant les jours le plus durs aussi. Je suis donc arrivée à Thiès avec une double attente pour cette expérience, d’un côté, je tenais à avoir ma propre expérience d’une mission solidaire, et d’un autre côté, je voyais ce voyage comme une opportunité de découvrir peut être un autre parcours professionnel dans des organisations de coopération internationale.

Mes actions au sein de l’organisation de l’association

Je suis intervenue sur deux des pôles actifs de La Palabre. Au moment de mon arrivé c’était donc le guichet PONTI et l’école du soir. Le guichet PONTI a été créé avec le financement du ministère des affaires étrangères d’Italie pour aider au développement local d’entreprises et des auto entrepreneurs. Arrivée à la fin du projet (il se termine en Mars 2019) j’ai pu contribuer à la clôture des dossiers et à la réorganisation de l’administration.

Mes actions au sein de l’école de l’école du soir de la Palabre, Cité Lamy – Thies

Pendant ma permanence à Le Palabre, la plupart du temps était dédié à l’organisation de l’école du soir. A mon arrivée il y avait, malheureusement, que deux animateurs vraiment présents, un jeune étudiant Modou Bousso, et Prof. Ibrahima Mboup. Les deux se donnaient à fond pour le bon fonctionnement de l’école mais avec le manque d’animateurs c’était pas facile de réussir à gérer le côté administratif et pratique. La première chose que nous avons fait ensemble, quelque jour après mon arrivée c’était l’emploi du temps de l’école qui a été plus ou moins respecté pendant toute la durée de mon séjour (avec l’intégration de Youri et un autre animateur). Contrairement à ce qu’on pensait, la grosse difficulté n’était pas dans la recherche d’animateurs, donc la quantité des membres actifs, mais plutôt la constance des animateurs par rapport aux activités de l’école du soir. Finalement nous avons réussi à créer une équipe bien consolidé composé par Ibrahima, Modou, Mariama et Coumba Diallo et les bénévoles envoyé par AIME disponibles (à ce moment-là Youri et moi). Pour faciliter et encadrer l’administration de l’école du soir, j’ai créé des fiches élèves qui nous servaient surtout à tenir sous contrôle les contribution des familles pour l’inscription de leurs enfants.

Concernant les initiatives directement liées à l’apprentissage des élèves, nous avons commencé à introduire des autres matières et leçons complémentaires étant donné que l’apprentissage des enfants à l’école publique était assez limitant, surtout concernant le français et la conversation. Nous avons donc réduit à deux fois par mois la révision (avant c’était tous les jours) et nous avons remplacé cela par des leçons de français, géographie, histoire et anglais, lesquelles ont eu beaucoup de succès parmi les enfants, qui petit-à-petit ont commencé à “s’exposer” un peu plus et dialoguer en français avec nous aussi sur des sujets d’actualité, comme par exemple les leçons sur l’environnement organisés avec Youri.

Suite à ces leçons de sensibilisation nous avons pu distribuer le matériel scolaire de manière à ce que les élèves puissent commencer à traiter avec respect leurs cahiers et en même temps l’environnement. Cette distribution a été réalisable grâce à la levée de fond que Youri a fait avant son arrivée.

Après trois mois des missions mes émotions et sensations sont indescriptibles, j’ai appris plein de choses surtout au niveau humain.

Benetta.

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