Ce qui frappe en premier quand on arrive à Ometepe c’est la paix qui semble y régner.
C’est coloré, vivant, mais comme préservé de tout. On s’est retrouvés hors du temps.

Après avoir été accueillis par nos hôtes (en danse et en musique, on n’oubliera jamais), on a cédé à la nostalgie de ne pas pouvoir communiquer avec eux, ne parlant pas espagnol mais ayant trop envie d’exprimer notre excitation d’être là !
Il a fallu quelques semaines d’adaptation avant de créer des liens qui sont par la suite rapidement devenus étroits. Ils ont partagé leur culture avec nous, du festif du sportif, du culinaire ; ce qui a pris pas mal de place quand Manu et Mina ont entrepris de faire des gâteaux, sans frigo, sans moules, sans balance et avec un four grill…
On a assisté à une corrida/rodéo (mélange des 2 sans souffrance de nos amies les bêtes), fait du cheval, pêché,  appris le « Poker » local, bu du rhum en écoutant Ronald jouer de la musique sur la plage,…notre vie était calme mais ponctuée de petits moments cools et malgré l’apparente torpeur il se passe toujours quelque chose.
En échange d’une vie de plage et de soleil, on a fait de notre mieux pour leur apprendre ce qu’on savait, on a fait de notre mieux pour leur enseigner l’anglais !
Les « niῆos » c’est du sport. Ils sont 25, certains tous petits, on ne s’entend plus parler dans l’agitation, on a du mal à obtenir de l’attention, parfois y a personne, ils gardent leur cahiers 10 jours max…mais ça fait partie du fun et on rigole ! Tout le temps ! Ils sont plein d’énergie, gentils, souriant sans arrêt…c’est un peu la fête tous les jours…surtout quand on faisait des photos…y a pas sujets plus coopératifs !!
J’ai adoré coudre avec les plus grands ! Autre comportement que pendant les leçons d’anglais. Ils étaient « calmes », concentrés, appliqués. C’était super de voir leur coté créatifs…ils venaient même 5 minutes en avance ! Quand on sait que la tradition c’est d’arriver une heure en retard, c’est une petite victoire personnelle ! On a fait des supers peluches brodées des portraits de leur maman ; qui ont toutes la même robe, et on même réussi à nettoyer en partie la rue, la débarrassant de tous les sachets, qui ont servis au rembourrage !
Manu lui, a frappé tout le monde, moi la première, par sa facilité à créer des liens avec eux ! Il s’est découvert grand fan des enfants, et ils le lui ont bien rendu !
Les « jovenes », eux, respectent bien la tradition et arrivent donc toujours une heure en retard ! Mais, comme tout le monde sur cette île, ils sont gentils, souriants, et pareil, on rigole !
Personnellement, j’ai plus de facilités avec les adultes, et n’étant pas professeur, c’est plus intuitif.

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