11 Janvier 2016, me revoilà au Sénégal, non pour une semaine ou un mois de vacances, mais cette fois ci pour 3 mois, à THIES, ville que je ne connais pas.
Je suis accueilli à l’aéroport par Khady et Anto. Khady sera mon hôte pour cette période, elle est également l’initiatrice et l’élément moteur de « La Palabre ». AIME a souhaité apporter son soutien et son aide à cette association créée en 2006. Me voici donc en place depuis 15 jours dans ce pays baigné de soleil, de vie, de bruits et empreint d’une culture d’échanges, de partages et d’amitiés plombée parfois par le poids considérables de ses nombreuses traditions et de sa pauvreté.
La Palabre a pour but de faciliter l’intégration sociale et économique des populations vulnérables et à la défense des droits humains en donnant une grande priorité à l’éducation. La Palabre est engagée dans cette lutte par des moyens non violents contre toutes formes de violence et toutes sortes de pratiques traditionnelles néfastes à la santé des femmes et des enfants, en particulier les mutilations génitales féminines (En 2010, 26% des filles entre 15 et 49 ans avaient subi des MGF…Et oui !) et les mariages d’enfants.
L’activité de l’association s’articule autour de trois axes : La mise en place d’une première « école du soir » qui accompagne les jeunes dans leur devoir scolaire pour éviter leur sortie prématurée du système. La création d’une cellule d’animation et de sensibilisation dont la vocation est de parcourir les collèges, lycées et universités du pays pour aider à la prise de conscience et mobiliser les esprits sur la nécessité du changement autour de ces pratiques. La création, dans le village de Dakhar M’Baye, près de Thiès) d’un centre d’accueil de formation et d’hébergement pour les jeunes filles et les jeunes femmes victimes de violence.
Toutes ces activités ont été initiées, certaines avec plus de succès ou de régularité que d’autres ; L’absence de formalisation et de planification, de moyens bien sûr en étant la cause première. L’école du soir fonctionne tous les soirs et la cellule d’animation et de sensibilisation intervient de façon épistolaire dans certains établissements. Seul, le centre, bien que construit (mais pas tout à fait fini) n’accueille encore personne, si ce n’est la trentaine d’enfants en âge préscolaire du village voisin.
Un dernier point pour tout bien comprendre : Si Khady est là, tout le monde arrive et les dossiers avancent ; En son absence, tout le monde disparait…Sauf l’école du soir fort heureusement !
Pour démarrer le blog il me fallait vous décrire le contexte ! C’est fait.
Le prochain article sera dédié aux actions mises en œuvre depuis 15 jours, et je l’espère aux quelques premiers résultats… A bientôt !