Envie de faire du volontariat international ? De partir en mission humanitaire ? Voici quelques conseils pour bien la préparer et t’assurer qu’elle soit totalement inutile, autant pour toi que pour la communauté hôte.

Suis tes instincts dans le choix de l’organisme avec lequel tu vas partir

Une mission humanitaire, c’est quelque chose qui doit partir du cœur : il ne faut donc pas y réfléchir trop longtemps. Au contraire, il te faut te lancer et suivre tes instincts. Après tout, le cœur a ses raisons que la raison ignore.

Alors tape “humanitaire” sur google et choisit le premier site avec une photo d’enfant pauvre-mais-mignon qui a besoin de ton aide immédiatement ! France volontaire ? Volontourisme ? Qu’est ce que c’est que ces mots ? Ne te pose pas de questions et fonce ! 

Ne te prépare pas trop pour mieux profiter de l’inconnu !

Un des principaux attraits de partir en mission humanitaire, c’est l’Aventure, avec un grand A. Trop te préparer risque de tout gâcher. 

Alors contente-toi d’un petit sac avec 2-3 t-shirts et ta brosse à dents – en plus, pas besoin de payer pour une soute dans l’avion ! 

Une trousse de soin ? Inutile. Il est évident que tu pourras trouver des médicaments à bas prix absolument partout sur la planète. Et avoir la diarrhée pendant des jours fait partie de l’expérience

Faire des vaccins ? Inutile aussi. Le tétanos est un mythe. Et puis, est-ce que ce serait vraiment une mission humanitaire si tu n’attrapais pas le paludisme ? 

Vérifier les recommandations de sécurité du ministère des affaires étrangères ? Pas la peine non plus ! Puisque tu es là en mission humanitaire pour aider les autres, tu es automatiquement en sécurité partout, personne n’oserait te faire du mal. 

N’oublies pas que tu pars avant tout pour profiter

Une mission humanitaire, c’est un peu comme du tourisme, mais dans un pays en voie de développement. Alors oui, aider les autres c’est bien, mais il te faut aussi en profiter ! C’est pour ça qu’il ne faut pas que tu te sentes obligé de trop t’investir, par exemple en choisissant une mission pour laquelle tu possèdes des compétences utiles. “Développement”, “impact”, et “réciprocité” ne sont pas des mots dont tu devrais te soucier. Choisis plutôt une destination que tu as envie de découvrir et où tu pourras prendre de belles photos !

Ne pars pas trop longtemps

Si ta mission dure trop longtemps, tu risques de t’ennuyer. Pars le temps de tes vacances – un mois ou deux sont amplement suffisants ! Après tout, faire du volontariat en orphelinat pourrait vite devenir lassant.

Alors certes, je sais, en exposant les enfants à une succession de volontaires, tu risques de contribuer à créer chez eux des troubles de l’abandon et des traumas à long terme, les privant de toute forme de stabilité émotionnelle et leur rendant difficile la formation de réelles connections dans le futur – mais au moins, il n’y aura pas de temps mort dans ton voyage ! 

Et puis, tu sera plus utile en ne restant pas trop longtemps. Il est bien connu que le développement d’un pays se réfléchit sur le court terme.

Repères vite les autres volontaires et/ou touristes et reste avec eux

Il faut faire attention de ne pas souffrir de solitude. C’est pour cela qu’il est important de te lier d’amitiés avec les autres français sur place, et de ne traîner qu’avec eux. Tenter d’aller vers les locaux ne marchera pas car vous ne partagez pas la même culture, vous ne pourrez donc pas vous comprendre, et encore moins communiquer si vous ne parlez pas la même langue. 

Alors oui, quid de l’immersion culturelle, de la rencontre de l’autre, et de l’éveil de ta conscience ? Ce ne sont que des slogans inventés par des ONG pour vendre des voyages. Crois moi.

Tu l’auras compris, rater sa mission humanitaire, ça se prépare ! 

S’il te prenait l’idée saugrenue de vouloir la réussir, voici quelques liens pour t’aider :