LE  14 AOUT A HANOI :

Après cette première semaine où nous avons pu faire connaissance les uns avec les autres, il est temps de débuter notre mission de micro-crédit. Au menu pour les trois jours que nous passerons au village : une réunion avec l’union des Femmes, des rencontres de familles… tout en continuant à donner des cours d’anglais aux enfants à l’école.
Le retour au village relève de l’aventure comme cette fois nous devons nous débrouiller sans traducteurs ni voiture. Le trajet en bus se passe plutôt bien… jusqu’à ce qu’on nous dépose au milieu de nulle part, à 20 km de notre maison d’hôtes, où nous avons dû batailler ferme avec le chauffeur, avec l’aide d’habitants du coin, pour le convaincre de nous déposer sur la rue où se trouve notre hotel. Celui-ci accepte finalement avant de nous laisser dans la bonne rue… mais toujours à 12 km de l’hotel. Tant pis nous prenons nos valises et nous mettons en marche. Finalement, après quelques dizaines de mètres, nous tombons sur un homme qui accepte de nous y conduire sur un tuk-tuk improvisé, à l’aide d’une remorque montée sur un scooter… Ouf, nous ne passerons pas la nuit dehors !
Le lendemain matin nous nous rendons à l’école afin de rencontrer l’Union des Femmes mais là surprise : personne n’attendait notre venue. Nous parvenons tout de même à rencontrer des représentantes de l’Union qui nous disent ne pas être au courant de notre projet et qui pensaient que nous étions uniquement là pour donner des cours aux enfants du village. Le projet semble en suspens, nous ne rencontrerons pas de famille cette semaine… Après un Skype avec la direction de l’association et Thu-An, à l’origine de la mission, nous décidons de rester pour cette semaine. Après tout, nous avons encore des cours à donner aux enfants.
Finalement, la tante de Thu-An qui a passé un bon moment avec le Comité du Peuple local au téléphone nous rappelle pour nous avertir d’un rendez-vous fixé au lendemain. Nous irons, après tout nous n’avons rien à perdre. En attendant, nous profitons de la soirée avec nos traducteurs qui ont décidé de rester avec nous pour la nuit et avec lesquels nous passons un bon moment. Le confort rustique de la campagne est beaucoup appréciable quand nous le passons en bonne compagnie.
Le rendez-vous avec le Comité du Peuple se déroule bien puisque si ceux-ci étaient bien au courant de notre mission, ils avaient semble-t-il bloqué l’information puisqu’il y avait certaines incompréhensions mutuelles sur ce que nous étions réellement venus faire à Long Hoa. Un mode de fonctionnement différent explique en tout cas que l’Union des Femmes n’ait pas été au courant de ce que nous souhaitions faire. Nous nous quittons avec le sourire, nous aurons une réponse le lendemain sur l’avenir à donner à la mission mais les signes sont encourageants.
Mais que cette mission ressemble à un grand huit tant nous passons d’un état à un autre suivant les jours ! En effet, le lendemain, le vice-président du Comité du Peuple local nous explique que des programmes de dons existent déjà et que le village n’aurait peut-être pas besoin de notre aide. Du moins c’est ce que nous croyons comprendre. Nous repartons donc pour Saigon dans la foulée, nous réfléchirons sérieusement aux suites à donner à cette mission.
Au final, après des discussions avec les autres membres de l’association, moi et Anissa nous décidons de rester au Vietnam, et ce afin de rencontrer différents organismes de micro-crédit qui pourraient nous orienter ou nous conseiller sur les suites à donner à la mission. Annabelle, dont le visa arrive à expiration, décide de poursuivre son aventure au Cambodge.
Bien nous en a pris puisque finalement le village nous a rappelé pour nous donner rendez-vous les semaines suivantes, ils semblent finalement interressés pour travailler avec A.I.ME ce qui constitue au final une très bonne nouvelle pour la suite de notre séjour ici.
Mais ceci est une autre histoire qui sera détaillée dans nos articles suivants.