Qu’est-ce que Long Way Home ?

Long Way Home est une association située à San Juan Comalapa, une municipalité habitée par des communautés mayas du centre-ouest du Guatemala. Il s’agit d’une région très pauvre, sans système formel de recyclage ou de gestion des déchets. Les déchets sont souvent déversés dans des lacs ou des ravins – contaminant l’approvisionnement en eau – ou utilisés pour alimenter les cuisinières – contribuant aux problèmes respiratoires dont souffrent de nombreux habitants.

Dans ce contexte, Long Way Home travaille afin de sensibiliser les populations locales sur ces questions environnementales et les encourager à s’impliquer dans un processus démocratique de développement durable dans leur communauté.

Long Way Home a construit à Comalapa une école autonome en utilisant des matériaux durables et éco-compatibles, dans le but de favoriser l’éducation, l’emploi et la protection de l’environnement.

Le témoignage d’Orane

Bonjour ! Je suis Orane, étudiante en agronomie spécialisée dans l’environnement et cet été j’ai eu l’opportunité de faire mon stage de 2ème année d’école d’ingénieur au Guatemala, auprès de l’association Long Way Home, qui construit des édifices durables à partir de déchets comme des pneus, des bouteilles…

Du 10 juin au 7 septembre j’ai donc participé à l’éco-construction d’une maison des volontaires à Comalapa. Auprès des constructeurs j’ai appris non seulement les bases de la construction verte mais également la vie à San Juan Comalapa, à travers la feria notamment. Comalapa étant une ville assez peu touristique et très traditionnelle, mon séjour a été culturellement très riche. Durant ces trois mois j’ai vu passer de nombreux volontaires étrangers avec qui nous avons passé de bons moments, les week-end nous allions souvent visiter d’autres villes comme Antigua, autour du lac Atitlan, Iximche… Même si les séjours des volontaires n’étaient que de courte durée c’était toujours l’occasion de faire de belles rencontres et des sorties intéressantes, comme l’ascension de volcans, dont Acatenango.

Il a fallu s’habituer à la douche froide et parfois aux pénuries d’eau, car en saison des pluies les voitures ne peuvent pas toujours monter alimenter les tanks

Vivre en communauté, dans un dortoir commun, avec des toilettes communes n’a pas été un souci pour moi, j’aime beaucoup vivre avec d’autres personnes. L’endroit où je logeais était de plus situé loin de la ville, entouré des champs de maïs et de la nature, rendant le lieu de vie vraiment calme et agréable. Il a fallu s’habituer à la douche froide et parfois aux pénuries d’eau car en saison des pluies les voitures ne peuvent pas toujours monter alimenter les tanks en eau, mais on se fait vite au rythme de vie. Le principal problème pour moi sur place au début fut que je n’avais pas de carte bleue car je me l’étais faite voler un peu avant mon départ, j’ai donc due faire un western union avant qu’une autre volontaire française ne m’apporte ma carte de France, mais une fois ce problème résolu tout s’est toujours bien passé pour moi.

Les challenges auxquels j’ai fait face furent principalement liés au climat, en pleine saison des pluies il est parfois compliqué de mener à bien des activités, et comme en plus nous vivions un peu isolés du village nous devions emprunter les chemins boueux et glissants pour nous y rendre lorsqu’il pleuvait. Cependant ces problèmes étaient mineurs, et le fait d’être plusieurs à vivre ensemble rendait tout beaucoup plus agréable.

Cette expérience en tant que volontaire m’a permis de développer ma force physique, car la construction requiert une bonne condition physique, de renforcer mon espagnol, et de mieux travailler en équipe. J’ai adoré l’expérience, la team LWH est absolument incroyable (Merci Omar, Jule, Victoria et Noémie) et je renouvellerais l’expérience avec plaisir.