Cet été, je suis allé vivre dans une communauté indigène au Panama, sans électricité ni internet pendant 3 mois ! Folie, penserez-vous ! Mais pas du tout !

Je me rappelle encore très bien de notre arrivée à Silico Creek. Nous avions demandé au bus de nous laisser au km 25. Cela faisait une heure et demi que je regardais le paysage, et que je me demandais, non sans inquiétude, ce que j’allais découvrir.

Descente du bus : nous étions déjà attendus, on nous serre la main, prend nos bagage, Renaud et Paola qui étaient déjà sur place nous accueillent avec un sourire serein. Il semble qu’ils ont déjà trouvé leur place ici.

Nous allons dormir dans les « cabañas», petites huttes en bois, dans lesquelles sont accueillis les touristes qui passent par la communauté. Nous avons notre propre petite cuisine (sans frigo bien sûr et avec quelques invités non désirés !)

 

Le travail sérieux commence. Tout au long de l’année, nous avions préparé des beaux dossiers présentant notre action sur place, mais nous sommes maintenant confrontés à une réalité que nous n’avions pu qu’imaginer jusqu’à présent. Un nettoyage d’esprit s’impose.

Nous passons la première semaine à s’imprégner de la culture, connaître les gens du village, comprendre leurs besoins, leurs attentes. Nous définissons ensuite un plan d’action. Nos réunions sont bercées par le chant des oiseaux et souvent interrompues par les enfants qui viennent nous rendre visite. Nous persévérons et identifions les différents groupes que nous pouvons aider : initiative de tourisme communautaire, coopératives d’artisanat, école primaire, coopérative de Cacao…

Nous passerons notre temps entre formations, discussions, ateliers, travaux manuels et cours pour apporter notre contribution à cette communauté. Nous observons beaucoup, pour apprendre d’eux autant que ce que nous souhaitons leur apprendre, pour réellement participer à un échange qui soit bénéfique pour nous tous.

 

Il s’agit finalement d’une expérience incroyable que AIME m’a apporté avec ce voyage. En effet, nous avons appris à gérer un projet, avec tous les rebondissements que cela implique. Cela m’a apporté une expérience terrain valorisable, avec la compréhension des enjeux du développement. Finalement, le contact avec une culture très différente de la notre m’a permis de me développer intérieurement, de trouver le calme et l’écoute qu’il me manquait à Montréal et d’en sortir plus mûre, plus forte et encore plus déterminée à « Partager pour mieux grandir » !