Depuis sa création en 2010, le Service civique donne l’opportunité à des jeunes de 16 à 25 ans de découvrir l’engagement citoyen en leur permettant de réaliser des missions d’intérêt général auprès de structures à but non lucratif.
Il contribue ainsi à familiariser des jeunes à des projets porteurs de sens tout en leur permettant de bénéficier d’une expérience formatrice, notamment au regard de leurs futurs projets professionnels.
Si vous vous rendez sur le site du Service civique, il est possible à tout.e jeune, quel que soit « son niveau de formation, son genre, son âge, son milieu social, ses origines culturelles et son lieu de vie » de se porter candidat.e. Ce mode de recrutement cherche à développer la mixité sociale. Ainsi, le parcours et la formation initiale des candidat.e.s sont insignifiant.e.s : il n’existe qu’un seul critère central, la motivation !
En bref, l’engagement en service civique peut être décrit comme une expérience idéale pour intégrer la jeunesse à des projets porteurs de sens. Et pour cause, il l’est certainement.
Cependant, en pratique, on peut relever quelques obstacles à la mise en œuvre des engagements du service civique, particulièrement l’objectif d’accessibilité par tou.te.s et pour tou.te.s.
En dépit de la volonté des créateur.rice.s du Service civique, on constate que les profils des candidat.e.s sont relativement uniformes. Il existe un fort engouement chez les jeunes déjà diplômé.e.s alors qu’au contraire il subsiste une certaine timidité chez les jeunes présentant des difficultés d’insertion socio-professionnelle.
Le contexte de la création du projet
Partant de ce constat social, un appel à projets a été lancé par les ministères de la Transition écologique, du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion et des Solidarités et de la Santé pour inciter les structures à mobiliser des jeunes dits “en rupture” du Contrat d’Engagement Jeune.
C’est-à-dire des jeunes sans revenu et éloignés du service public de l’emploi.
Ainsi, un soutien sous la forme d’une aide financière est proposé aux projets permettant de réintégrer socio-professionnellement des jeunes ayant moins d’opportunités et moins d’accès aux informations concernant le milieu de l’engagement citoyen.
Cet appel à projets est cohérent avec l’engagement de AIME sur l’inclusion des jeunes de tous les horizons à travers un accompagnement renforcé et des missions accessibles à tous et toutes. Nous avons donc répondu à cet appel et c’est comme ça que le projet « Aime Ton Engagement » est né.
À travers ce projet, AIME souhaite permettre aux jeunes d’être inform·é·e·s de l’existence de différents structures et métiers dans le monde associatif, de s’impliquer dans différents types de missions solidaires auprès de divers acteurs ainsi que de les accompagner dans la construction de leur projet d’avenir.
Claire Puech
Afin de toucher les jeunes concerné.e.s, le projet est spécifiquement conçu pour les jeunes inscrit.e.s en Contrat d’Engagement Jeune (CEJ) au sein des Missions Locales en Ile de France. Il s’agit d’un dispositif public et local pour des jeunes entre 16 et 25 ans qui rencontrent des difficultés pour trouver un emploi ou une formation, à travers un parcours d’accompagnement. Aujourd’hui, le Service Civique est considéré en tant que dispositif d’insertion socioprofessionnelle cohérent avec l’objectif du CEJ.
Ce public cible permet de redonner son sens premier au service civique, un engagement ouvert à tous et toutes. Un dispositif qui favorise la mixité sociale. Le projet vise à faire tomber certaines barrières qui peuvent empêcher la participation des jeunes dans des missions solidaires.
Ainsi, AIME a pu identifier plusieurs barrières :
Tout d’abord des barrières d’ordre financières :
À travers le projet, AIME met en place des aides financières aux transports et à la formation pour les jeunes ayant besoin, selon leur situation spécifique.
Lever les barrières d’ordre socioculturelles :
Pour se faire, AIME mène des ateliers de sensibilisation afin d’approcher les jeunes du projet à l’éducation à la citoyenneté et la solidarité internationale. C’est-à-dire, faire prendre conscience de la capacité à faire partie intégrante d’un projet d’intérêt général.
Concrètement, quelles actions seront menées par les jeunes accompagnés par AIME ton Engagement ?
Missions de bénévolat : Ouverture au monde associatif :
C’est parti, à la découverte du tissu associatif à Paris ! Les jeunes sont inscrit.e.s à des missions très variées, en fonction de leurs envies et leurs centres d’intérêt (distributions alimentaires, ateliers de jardinage, recyclage, soutien aux personnes âgées).
Accompagnement à la construction du projet socio-professionnel :
Chaque semaine, les jeunes font un point de suivi avec l’équipe encadrante de AIME afin de discuter sur le déroulement des missions et les étapes à venir.
Ateliers thématiques : Un tremplin vers une vie professionnelle et une citoyenneté active :
Plusieurs fois par mois, les jeunes sont invité.e.s à participer à des ateliers thématiques animés par l’équipe AIME, afin de permettre aux jeunes un espace d’expression et d’échange autour des sujets de société. Par exemple : Accès au numérique, Déconstruction des stéréotypes de genre, Lutte contre les discriminations, Découverte des Objectifs du Développement Durable.
A cela s’ajoute la possibilité de s’inscrire à des conférences et formations proposées par d’autres structures. Par exemple, pendant le mois de février, les jeunes de notre promotion ont participé aux Rencontres CAP 2030.
AIME est convaincue que la découverte du tissu associatif, la participation dans des missions bénévoles et l’échange entre jeunes autour des sujets de société peuvent contribuer énormément au parcours de chaque jeune. En effet, cela permet de gagner en autonomie, en confiance en soi, et d’acquérir -ou de renforcer- des compétences favorisant leur épanouissement personnel et leur insertion socio-professionnelle.
Claire Puech
Les missions d’AIME Ton Engagement ont été co-financées par l’Union Européenne et l’Agence du Service Civique dans le cadre d’un projet FSE+.
