Mon Service Civique au sein de l’association Vergers du Monde a été une expérience très enrichissante et instructive a plusieurs égards : tout d’abord, elle m’a permis de me plonger dans l’univers associatif de façon plus professionnelle. Si j’ai par le passé déjà été membre d’une association, le statut de volontaire de service civique m’a donné la possibilité d’agir avec un plus grand éventail d’action que le simple bénévole. En effet, en accompagnant la présidente, Hélène BOURRY, dans le développement de l’association en Île-de-France, j’ai pu me confronter aux difficultés pratiques rencontrées par le monde associatif : la recherche de fonds avec les appels à projets notamment et la difficulté d’aboutir à un système économique stable et peu dépendant des subventions.
J’ai aussi découvert plus en détail l’importance des pouvoirs publics sur le tissu associatif, et cela, via deux rencontres majeures :
La première s’est faite avec le service de politique de la ville de Colombes (ville dans laquelle nous étions le plus implanté en Île-de-France). À l’occasion de cette rencontre, notre association a pu recevoir des conseils sur les acteurs immobiliers et sociaux vers qui se tourner pour nous aider à réaliser notre projet de jardin partagé éducatif et j’ai pu entre autres me faire une idée des différentes subventions publiques (municipales, départementales et régionales) qui peuvent aider les associations.
La seconde rencontre avec un acteur publique s’est faite avec monsieur Maxime Chareirre, adjoint à la mairie de Colombes chargé des questions de végétalisation de l’espace public et de la biodiversité. Là encore, cet échange m’a montré l’importance du dialogue entre les associations et les pouvoirs publiques, dans le sens où le monde associatif peut venir apporter des actions qui profitent aux instances publiques dans les domaines du social, de la culture ou de l’environnement. Par ailleurs, étant donné mon projet professionnel qui est de devenir collaborateur parlementaire ou d’élu local, avoir eu ce type d’échange m’a permis de me faire une idée concrète des dialogues qui peuvent exister entre des acteurs de la société civile comme les associations et les collectivités.
Faire partie de Vergers du Monde m’a également donné l’occasion de voir comment étaient vécus les difficultés de structuration dans une association, la structure dans laquelle j’étais étant encore assez jeune, il y avait parfois des doutes et des balbutiements sur le type d’actions à mener. Et les réunions entre membre – avec le soutien du DLA (dispositif local d’accompagnement) dans notre cas – pour s’entendre sur une vision globale me sont apparues comme essentielles.
Pour ce qui est des actions que j’ai pu faire au sein de l’association, elles étaient variées : rédactions d’articles et rapports sur l’état de l’agriculture dans certaines régions ou documentation sur certaines techniques agricoles, animation d’ateliers autour de plantes pour enfants et personnes migrantes, visites de tiers lieux (agriculture urbaine, maraîchage). Le modèle du service civique m’a permis de me tourner vers les actions que je souhaitais faire.
En somme, je dirais que mon passage en tant que volontaire dans l’association m’a été bénéfique dans l’apport de connaissances et de pratiques propres au monde associatif, et bien que je ne souhaite pas poursuivre vers cette voie (professionnel dans le monde associatif), j’en tire de bonnes expériences que je pourrai réemployer à l’avenir, notamment dans les relations entre pouvoirs publics et monde associatif. De plus, étant attiré par les problématiques agricoles, côtoyer des personnes au sein de Vergers du Monde qui partagent cet intérêt m’a également permis d’ouvrir mes horizons sur la place des techniques agricoles dans le contexte de changement climatique actuel et comment celles-ci doivent s’adapter pour répondre aux enjeux climatiques actuels et futurs.