Archives de la catégorie: Actualités

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Nos offres en Île-de-France

Engage-toi pour 6 à 12 mois, en bas de chez toi !

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AIME

Déploie le volontariat en France & valorise la solidarité locale avec le projet AIME ton engagement !

  • Profil : intérêt pour la solidarité internationale et prise d’initiative, bon sens du relationnel/dynamisme
  • Lieu : Paris, 11ème arrondissement
  • Date et durée : dès à présent, mission de 8 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 1
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AIME

Appui en animation Education à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale au sein d’une ONG

  • Profil : intérêt pour la solidarité internationale et affinité pour l’animation
  • Lieu : Paris, 11ème arrondissement
  • Date et durée : Dès à présent ! mission de 8 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 1
2022 France Reseau MEnS 4 1

Réseau MEnS

Promouvoir l’accès à l’enseignement supérieur pour les personnes exilées

  • Profil : Motivé, connaissance du monde universitaire
  • Lieu : Paris
  • Date et durée : à partir de janvier, mission de 6 à 8 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s: 2
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J’accueille Île-de-France

Appuyer l’animation du programme J’accueille en Ile-de-France

  • Profil : Intérêt pour l’interculturalité, la communication et la migration
  • Lieu : Paris (75)
  • Date et durée : Dès à présent ! Mission de 6 à 8 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 1

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VRAC Paris

Participer à des actions concrètes en faveur d’une alimentation digne et durable.

  • Profil : Intérêt pour l’environnement et l’alimentation de qualité, travail en équipe
  • Lieu : Paris, 18ème arrondissement
  • Date et durée : Dès à présent ! Mission de 6 à 8 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 3
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WAPI

Appuyer les activités d’animation et de gestion d’un éco lieu artistique

  • Profil : Intérêt pour la communication et l’animation, affinité artistique, aime la vie en communauté
  • Lieu : Chaintreaux, France
  • Date et durée : Dès à présent ! Mission de 6 à 8 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 1
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SINGA PARIS

Animation du programme d’accélération en Ile-de-France

Participer à l’émergence de porteurs de projets nouvellement arrivants en Île-de-France

Contribuer à l’intégration professionnelle des personnes réfugiées en IDF

  • Profil : Intérêt pour l’interculturalité, l’entreprenariat et la migration
  • Lieu : Paris, 11ème arrondissement
  • Date et durée : Janvier 2023, mission de 6 à 8 mois
  • Nombre de Service Civique : 4

Nos offres en France

Engage-toi pour une mission d’intérêt générale dans la France entière : de Lille à Toulouse en passant par Marseille !

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Singa Lille

Faciliter l’inclusion professionnelle de la communauté de Singa Lille.

  • Profil : Intérêt pour l’interculturalité, l’entreprenariat et la migration
  • Lieu : Lille (59)
  • Date et durée : Dès à présent ! Mission de 8 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 1
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Singa Marseille

Appui à l’animation et à l’organisation de la communauté Singa Marseille.

  • Profil : Intérêt pour l’interculturalité, la communication et la migration
  • Lieu : Marseille (13)
  • Date et durée : Dès à présent ! Mission de 8 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 1

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J’accueille Montpellier

Appuyer l’animation du programme J’accueille à Montpellier

  • Profil : Intérêt pour l’interculturalité, la communication et la migration
  • Lieu : Montpellier
  • Date et durée : Dès à présent ! Mission de 8 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 1

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J’accueille Toulouse

Appuyer l’animation du programme J’accueille à Toulouse

  • Profil : Intérêt pour l’interculturalité, la communication et la migration
  • Lieu : Toulouse
  • Date et durée : Dès à présent ! Mission de 8 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 1

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Meet my mama (Marseille)

Accompagner et favoriser l’insertion professionnelle des Mamas au quotidien.

  • Profil : Intérêt pour l’interculturalité, l’entreprenariat et la migration
  • Lieu : Marseille
  • Date et durée : Décembre 2022, mission de 8 mois
  • Nombre de Service Civique : 1

Nos offres à l’international

Part à la découverte d’une autre culture dans le cadre d’une mission de volontariat dans le Monde !

En Europe

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Singa Bruxelles

Appui au développement de liens interculturels entre personnes réfugiées et citoyens à Bruxelles.

  • Profil : Niveau d’anglais B2 minimum. Disponibilité, aisance relationnelle, communication, organisation d’évènement et animation d’ateliers. Motivation et intérêt pour la thématique des réfugiés et primo arrivants. Minimum 21 ans.
  • Lieu : Bruxelles
  • Date et durée : fin janvier / début février, mission de 8 mois
  • Nombre de Service Civique : 1
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Cap Espérance

(Bénévolat traditionnel)

Appui aux activités d’animation d’un centre d’accueil pour enfants en Lettonie.

  • Profil : Aisance avec les enfants, BAFA ou autre un plus. Âgé.e.s de plus de 21 ans avec un niveau d’anglais idéalement B2 minimum. Pas de certifications requises. Pas de problème à vivre dans une zone rurale en Europe de l’Est
  • Lieu : Grasi, Lettonie
  • Date et durée : dès que possible, mission de 3 mois
  • Nombre de bénévoles : 1

En Amérique Latine

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UPAVIM

Participe au développement d’une communauté locale dans une favela au Guatemala !

  • Profil : Savoir parler espagnol, polyvalence, et savoir s’adapter aux règles de vie et sécuritaires
  • Lieu : Guatemala
  • Date et durée : à partir de janvier, mission de 6 mois minimum
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 2
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Long Way Home

Appui aux activités de constructions, pédagogiques et communautaires de l’association Long Way Home au Guatemala

  • Profil : Avoir une bonne maîtrise de l’espagnol, être à l’aise avec les enfants, avoir de l’intérêt pour l’environnement est un plus, adapté à des conditions de vie rustique
  • Lieu : Guatemala
  • Date et durée : à partir de mi-janvier, 11 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 2
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Honduras Child Alliance

Participez aux activités éducatives et communautaires d’une association en Amérique Centrale !

  • Profil : Avoir une bonne maîtrise de l’anglais, être à l’aise avec les enfants, et savoir s’adapter aux règles de vie et sécuritaires
  • Lieu : Honduras
  • Date et durée : à partir de janvier, minimum 6 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 1

En Afrique

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CRESAS

Participer au développement d’un centre culturel et communautaire

  • Profil : Aisance avec les enfants, BAFA, créativité, et/ou prise d’initiative et intérêt pour l’art et la culture
  • Lieu : M’brago 2, Côte d’Ivoire 
  • Date et durée : à partir de janvier, mission de 6 mois
  • Nombre de Service Civique : 2

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ONG EDEN

Participez aux activités éducatives d’une association au Sénégal !

  • Profil : Aisance avec les enfants, BAFA ou études dans les métiers de l’éducation. Débrouillard.e car la mission est en banlieue de Dakar au Sénégal. 
  • Lieu : Guédiawaye, Sénégal
  • Date et durée : à partir de février, mission de 6 mois
  • Nombre de Service Civique : 1
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ApiAfrique

(Bénévolat traditionnel)

Promouvoir des solutions durables pour contribuer à l’émancipation des femmes

  • Profil :  Bonus si compétences en communication / gestion de projet
  • Lieu : Ngaparou, Sénégal
  • Date et durée : dès que possible, mission de 6 mois
  • Nombre de volontaires recherché.e.s : 1
  • Pour postuler : mathilde.vo@aime-ong.org

En Asie

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Kudumbam

(Bénévolat traditionnel)

Projet d’installation de panneaux solaires

  • Profil :  Compétences en montage de projets ou profil ingénieur.
  • Lieu : Inde
  • Date et durée : à partir de janvier, minimum 3 mois
  • Nombre de volontaires recherché.e.s : 1 ou 2
  • Pour postuler : manon.arock@aime-ong.org
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Tonrak Ananda Marga School

(Bénévolat traditionnel)

Appui aux activités de communication et cours avec les enfants // Appui aux activités au sanctuaire

  • Profil :  Compétences en communication et/ou amour pour les animaux
  • Lieu : Thaïlande
  • Date et durée : à partir de janvier, minimum 3 mois
  • Nombre de volontaires recherché.e.s : 1 ou 2
  • Pour postuler : manon.arock@aime-ong.org

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Il y a deux semaines, du 7 au 19 novembre, se tenait le festival RIMA 2022 (Rencontres Internationales des Marionnettes d’Abatta), organisé par notre partenaire Ivoire Marionnette. 

Pour Ivoire Marionnette, RIMA, c’est THE event of the year. Le festival se prépare plusieurs mois à l’avance – avec bien sûr la participation des volontaires envoyés par AIME. 

Ensuite, sur une durée de deux semaines, spectacles, ateliers, formations, dédicaces et fêtes improvisées se succèdent dans l’euphorie générale. Cette célébration de la culture ivoirienne attire du monde, et pas uniquement des locaux : on y retrouve des spectateurs des quatres coins du monde, venus admirer la qualité des arts du spectacle du pays. Ambassadeurs, artistes renommés, directeurs d’instituts, touristes et expats se joignent ainsi à la foule d’ivoiriens sortis de la capitale pour le week-end.  

Tous se rassemblent dans le village d’Abatta, en banlieue d’Abidjan, sur les bords de la lagune marécageuse d’Ebié. Pendant plusieurs jours, ils affluent dans la petite agglomération pour l’événement culturel de l’année. 

Mais RIMA, ce n’est pas juste une fête ou une suite de spectacles ludiques : le festival se construit aussi autour d’un message fort. Il s’agit, en amenant ensemble des personnes d’origines très diverses, de mobiliser autour d’un thème engagé.

Cette année, le festival se tenait au nom de la paix – paix dans le monde autant que paix pour les ivoiriens. La paix, c’est un mot qui retentit beaucoup dans le pays, gangrené par une criminalité qui explose, déchiré par les violences politiques, et dont la plupart des voisins sont en guerre.

Or quoi de mieux pour faire honneur à cette paix tant désirée que la marionnette, art de tous les arts ? Après tout, la Côte d’Ivoire, c’est un aussi un pays renommé pour sa vitalité culturelle : il y existe plus d’associations culturelles que d’entreprises.

Cette richesse artistique fait ainsi la fierté des ivoiriens. Célébrer la paix par l’art, c’est donc un acte fort qui a une résonance toute particulière en Côte d’Ivoire, et touche de près ses citoyens. 

Pour reprendre les mots de Jean Mathiot, Directeur Délégué de l’Institut français en Côte d’Ivoire, et invité d’honneur des cérémonies:

On a une conviction, avec Ivoire Marionnette, que l’art est un médiateur de paix

Le festival a cette année encore réussi son pari et a su séduire les foules : cette édition marque un franc succès, autant de par le nombre d’ivoiriens venus y assister que par l’étendue et la portée de son message.

Pour  attirer et satisfaire autant de spectateurs, son programme fut chargé. 

Si le festival n’est officiellement lancé en grande pompe que lors de la cérémonie d’ouverture le 17 novembre, les activités commencent dès le 7 du mois. 

Le festival s’est ainsi ouvert avec l’atelier “femmes en avant”, qui se tient pendant plusieurs jours, proposant à des femmes marionnettistes venues de tout l’Afrique de l’Ouest des formations pratiques pour les initier aux arts du spectacle. L’objectif final étant la création, à la fin de la semaine, d’un spectacle original, mis en scène dans le cadre du festival. L’activité s’organise sous la présidence de la doyenne Habiba JENDOUBI, dramaturge et marionnettiste Tunisienne, directrice de la compagnie Domia Production. 

Riche en enseignement, l’atelier se construit autour d’un processus collaboratif d’écriture et de mise en scène :

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  • Réfléchir à partir d’un conte  choisi 
  • Écrire le texte du spectacle en scènettes avec tous les détails possibles.
  • Découper le texte, dépouiller les personnages et autres.
  • Concevoir le spectacle sur le papier dessin , découpage technique et confection des  différents éléments des marionnettes.
  • Montage des marionnettes.
  • Confection des éléments de décor .
  • Manipuler les marionnettes avec les décors.
  • Mise  en scène

La représentation finale prend place le 13 novembre. 

Au fur et à mesure que la cérémonie d’ouverture se rapproche, les spectacles se multiplient, organisés par des compagnies du monde entier. On peut par exemple citer “Vango et l’oiseau de paix”, de la compagnie Rashy du Togo.

Ces représentations cherchent à mettre en scène la paix et la fraternité. Ce thème est aussi au cœur de «La boule bleue», un spectacle de l’Académie Ivoire Marionnettes, qui appelle à l’union et à la solidarité des peuples. 

Artistes et personnalités se succèdent également et enchaînent dédicaces et prises de paroles, comme ici le célèbre marionnettiste Burkinabé Athanase KABRÉ.

Mais c’est avant tout la cérémonie d’ouverture du 17 novembre qui occupe tous les esprits et qui fait monter l’excitation. 

Le jour J est marqué par un franc succès : la foule est au rendez-vous pour le lancement en grande pompe de 3 jours de festivités et spectacles. Les marionnettes géantes, signatures de l’Académie Ivoire Marionnettes, envahissent le village et paradent jusqu’à la place du festival.

La cérémonie attire des invités de marque, avec les Ambassadeurs du Canada et de l’Espagne en Côte d’Ivoire, le Directeur Délégué de l’Institut français à Abidjan, ou encore le Directeur de cabinet adjoint représentant la Ministre de la Culture et de la Francophonie, et bien d’autres. 

Une fois l’excitation de la parade retombée, la soirée offre de multiples spectacles, organisés par les compagnies Via Verde de France, Bouche d’ Air de Guinée, et Gué-Zo de Côte d’ivoire. 

Les festivités continuent le 18, toujours avec des représentations venues des quatre coins du monde. On retrouve les compagnies XZART (France),  Figurentheater Vlinders (Belgique), Rashy (Togo), AlFA (République Tchèque), Kadam- Kadam (Togo) et Periplo Marionetas (Espagne). 

Le spectacle « Carnet de bal », de la marionnettiste française Pascale Toniazzo, attire aussi les foules.  Créé en 2020 dans un contexte de crise sanitaire, il mêle théâtre et marionnette. 

Le lendemain, la journée est ponctuée par des conférences et ateliers visant à renforcer la scène culturelle ivoirienne. Le Dr Zié COULIBALY, ancien Directeur Délégué de l’Institut français en Côte d’Ivoire, intervient ainsi sur le thème « Gestion  d’une entreprise culturelle », exhortant les opérateurs culturels à s’engager dans la création d’entreprises culturelles pour s’ouvrir à plus d’opportunités.

La clôture du festival, le 19, est célébrée par de nouveaux spectacles.

Cette édition des RIMA se termine donc sur un succès. Sa renommée est assurée par une portée internationale, grâce aux compagnies d’arts venues d’Afrique et d’Europe, mais aussi nationale : le festival fait les gros titres et passe au journal du soir de la principale chaîne de télévision ivoirienne.

Il ne reste plus qu’à attendre un an pour la prochaine édition des RIMA !

Table des matières

Introduction

Ces dernières décennies, un phénomène contradictoire apparaît au Népal : le nombre d’orphelinats dans le pays augmente rapidement, alors même que le nombre d’orphelins, lui, reste stable. L’étrangeté de la situation s’accentue encore lorsque l’on réalise que 90% des orphelinats sont situés dans des zones très touristiques (1), et que la grande majorité des enfants y résidant ne sont en fait pas véritablement orphelins (85% des enfants vivant au sein des orphelinats du Népal ont au moins un parent encore en vie) (2). 

La raison qui se cache derrière ce phénomène en apparence étonnant est la popularité croissante à travers le monde du “volontourisme”, forme de privatisation du bénévolat qui permet d’allier vacances et volontariat. Si le volontourisme peut au premier abord apparaître bénéfique, en développant une nouvelle forme de tourisme plus responsable et solidaire, il entraîne dans les faits de multiples dérives. Dans le cas du Népal par exemple, ces “orphelins de papiers” sont parfois kidnappés  et intentionnellement maltraités (3) pour servir de vitrine et vendre des séjours de volontariat à prix exorbitant à des touristes occidentaux. 

Ce phénomène du volontourisme, qui devient de plus en plus l’objet d’études aux regards critiques depuis une vingtaine d’années, est difficile à décrire. Il existe une multitude de définitions différentes car sa caractérisation a évolué ces dernières décennies. Ainsi, si les premiers chercheurs à s’intéresser au volontourisme, durant les années 90, posaient en général un regard bienveillant sur son développement en en soulignant les avantages, le tableau se noircit dès le début des années 2000 alors que les dérives du phénomène deviennent plus apparentes. En France, le volontourisme n’attire vraiment les regards qu’une dizaine d’années plus tard. Cette évolution des études sur le phénomène a donné naissance à une grande diversité de tentatives de définitions; toutefois, la plus acceptée reste bien souvent celle donnée par le sociologue S. Wearing en 2001 dans son ouvrage Volunteer tourism : experiences that make a difference (4) :

The generic term “volunteer tourism” applies to those tourists who, for various reasons, volunteer in an organised way to undertake holidays that might involve aiding or alleviating the material poverty of some groups in society, the restoration of certain environments or research into aspects of society or environment

L’évolution des mentalités concernant le volontourisme a donné naissance à d’autres définitions de la notion, qui s’attachent à mettre plus en avant ses dérives. La définition de France Volontaire, organisation reconnue par l’état encadrant le monde de l’humanitaire, est la suivante (5) : 

Forme de tourisme conjuguant voyage et engagement volontaire, le volontourisme promet à des individus désireux de s’engager pour une cause, la découverte de nouvelles cultures tout en venant en aide à des communautés locales. Si les intentions de départ paraissent louables, dans les faits, des organisations proposent des séjours payants dont le modèle économique repose sur les profits tirés de cet engagement volontaire, bien souvent au détriment de l’intérêt général. Jouant sur la quête de sens des personnes en désir d’engagement, ces pratiques dérogent aux principes de qualité du volontariat. Cette “marchandisation” du secteur du volontariat entraîne des dérives dont les effets peuvent être plus ou moins graves pour les communautés d’accueil comme pour les personnes participant à ces séjours.

Ces définitions permettent d’élaborer un premier portrait du “volontourisme” (ou “volunteer tourism” en anglais). Pour le compléter, il convient d’évoquer quelques traits qui le différencient du volontariat en développement international (6). Ce dernier se réfléchit sur le long terme; les volontaires ont donc souvent des compétences précises préalables et sont envoyés pour une durée conséquente (au moins plusieurs mois) avec des objectifs prédéfinis. Le volontourisme, à l’inverse, répond à une logique de marchandisation du secteur de l’humanitaire : il est guidé par le profit, ses activités sont moins encadrées et il y a moins d’objectifs de développement ou d’impact clairs.

Les organisations mettant en place ces programmes de volontourisme (parfois appelées VTOs, Volunteer Tourism Organizations) peuvent être de formes variées. Compagnies privées, ONG, associations de charité, universités, agences de tourisme, organisations religieuses ou gouvernementales (7)…

Le volontourisme est un phénomène qui naît à la fin du XXème siècle, à la suite de la création des premières organisations de volontariat international dans les années 1950 (les Peace Corps outre-atlantique, le Voluntary Service Overseas au Royaume-Uni, etc). Il s’impose véritablement à partir des années 2000, profitant d’une succession de crises et catastrophes humanitaires qui captent l’attention du monde, comme le tsunami de 2004 en Thaïlande (8). Une étude de 2008 estime que près de 1,6 millions de personnes participent à des programmes de volontourisme chaque année. Pour Lily Baron (9), la popularité croissante du volontourisme peut s’expliquer par trois facteurs : une meilleure reconnaissance de l’actualité internationale, une inquiétude généralisée autour de l’environnement et de la pauvreté, et le désir pour les plus jeunes d’ajouter des expériences enrichissantes à leur CV. 

Il convient évidemment de ne pas peindre un tableau trop sombre du volontourisme. Il s’agit d’une forme de tourisme qui n’est pas systématiquement plus nocive que les autres ; ses intentions sont même louables. Néanmoins, reconnaître ses dérives est une étape nécessaire à la réforme du secteur afin d’envisager des moyens d’actions plus efficaces et plus responsables. Une abondante littérature scientifique existe sur le sujet. 

Quelles sont ainsi les dérives du volontourisme, en quoi sont-elles encouragées par la logique de recherche de profit qui est au cœur du secteur, et quelles réponses peut-on envisager face à ce problème ? 

Pour répondre à ces questions, il faut dans un premier temps s’attarder non seulement sur l’inefficacité structurelle du volontourisme, qui peine à avoir un impact concret sur le développement des communautés hôtes, mais aussi sur les conséquences négatives qu’il entraîne sur les sociétés qu’il prétend aider. Ensuite, un autre “mythe” du volontourisme qu’il convient de réviser est celui de la promesse de développement personnel et d’interculturalité faite aux volontaires, qui tient plus souvent du fantasme que de la réalité. Enfin, il s’agit d’identifier et d’exposer les multiples tentatives de régulation du secteur qui émergent à travers l’exemple du volontourisme en orphelinat.  

I : Une inefficacité structurelle : les impacts négatifs du volontourisme sur les communautés hôtes

L’une des promesses du volontourisme, souvent mise en avant par ses défenseurs, est de contribuer au développement des pays hôtes en y envoyant des volontaires. Cette promesse est pourtant à relativiser : l’impact sur les communautés partenaires est souvent limité, voire néfaste. En effet, le volontourisme se caractérise par une relégation au second plan des besoins des locaux, auxquels on préfère ceux des volontaires eux-mêmes. Il peut aussi être à l’origine de la création d’un cycle de dépendance économique envers les organisations de volontourisme. Enfin, il entraîne un impact culturel non désiré profond sur les sociétés hôtes, qu’il soit accidentel ou intentionnel.

A : Une relégation au second plan des besoins des locaux

Il est ainsi fréquent que les besoins des locaux ne soient pas pris en compte par les organisations de volontourisme. Pour Daniel A. Guttentag, la raison en est simple (10). Il souligne que les touristes rejoignants de tels programmes agissent rarement par pure altruisme, mais sont aussi souvent motivés par des envies de développement personnel (11). Un volontouriste interrogé par Wearing dans son étude de 2001 (12) déclare ainsi : “I think most people would be lying if they didn’t say there was some selfishness in why they were going». La motivation principale des volontaires repose donc plus sur le développement personnel que sur le désir d’aider les locaux; pour Guttentag, les organisations de volontourisme, qui ont compris cette réalité, ignorent en conséquence les réels besoins des populations hôtes et leurs préfèrent ceux des volontaires. C’est bien la logique de marché qui entraîne cette dérive (13) : pour rester compétitives et attirer les touristes, les VTOs sont obligées de se soumettre à cet impératif. Un exemple qui tient presque de la farce vient illustrer cette réalité : celui d’un groupe de travailleurs en Equateur qui, en rentrant chez eux, découvrent un jour que des volontaires avaient repeint leurs maisons sans même leur demander leurs avis ou les en informer (14). Il apparaît alors, pour Guttentag, que des ONG sont plus à même de prendre en charge des missions de volontariat, car celles-ci ne sont pas guidées par le profit et ne mettent donc pas les besoins des volontaires au-dessus de ceux des locaux.

Ce manque d’objectifs de développement précis entraîne une inefficacité des projets entrepris. Les touristes en volontariat, souvent sans compétences et envoyés pour des durées courtes, ne sont pas à même de faire avancer des projets de développement sérieux. Cette inefficacité est reconnue par les organisations de volontourisme elles-mêmes. Dans une étude de 2004, Simpson analyse le langage utilisé pour la promotion du volontourisme par les agences qui en sont responsables (15). Elle note alors qu’on n’y retrouve que très peu de références directes au développement; on préfère à la place parler de “faire une différence” ou “faire quelque chose qui en vaut la peine” – des expressions intentionnellement vagues qui reposent sur l’émotion. Dans certaines situations, ces touristes peuvent même impacter négativement les communautés hôtes; ces dernières n’acceptent alors le volontourisme que pour sensibiliser les opinions ou récolter des dons, et non dans l’espoir d’une aide véritable. Un directeur de chantier de construction de logements sociaux au Texas déclarait ainsi, au début des années 2000 dans un article du Wall Street Journal, que les touristes volontaires accueillis les ralentissaient à cause du temps nécessaire à leur formation (16). Ce phénomène existe même lorsque les volontaires accueillis ont des compétences. Par exemple, un article décrit la situation d’une clinique au Nicaragua, dépendante d’une organisation américaine pour son financement, forcée d’accueillir des étudiants en médecine en vacance envoyés par celle-ci, qui passait trois mois par an à se préparer à accueillir les volontaires – pour une mission qui n’en durait au final qu’un seul (17).

En mettant l’accent sur les besoins des volontaires plutôt que sur ceux des locaux afin de rester compétitives dans un secteur en expansion, les VTOs favorisent donc un mode de fonctionnement qui se fait au dépens des populations hôtes. 

B : Une perturbation de l’économie locale qui entraîne un cycle de dépendance

Le volontourisme est également souvent vanté par ses défenseurs pour les avantages financiers qu’il apporte aux pays qu’il soutient. Pourtant, comme l’explique David A. Guttentag, ses effets sont parfois pervers : le volontourisme encourage en réalité une concurrence déloyale sur le marché du travail et génère un cycle de dépendance économique envers les pays industrialisés. L’un des principaux problèmes du volontariat en général est ainsi que, en fournissant une main d’œuvre gratuite de travailleurs motivés, il risque de déstabiliser les économies locales et d’empêcher l’accès à l’emploi pour les habitants. Ce phénomène est reconnu depuis plusieurs décennies : déjà en 1980, le sociologue Pearce citait ce phénomène lorsqu’il établissait une liste des jobs que pouvaient occuper les bénévoles dans l’humanitaire sans perturber l’économie hôte (18). Il a toujours été au cœur des préoccupations des ONG, qui veillent à respecter ce critère. Les VTOs, moins scrupuleuses, encouragent ce phénomène en envoyant des volontaires souvent sans compétences. Van Egen souligne ainsi dans un article critiquant les missions à courte durée (19) : ‘Short-term mission groups almost always do work that could be done (and usually done better) by people of the country they visit’. Certains secteurs de l’économie sont plus vulnérables que d’autres face à cette réalité : les travailleurs dans la construction sont ainsi souvent les plus touchés. 

Guttentag souligne également que les effets négatifs du volontourisme sur les économies locales peuvent être plus profonds encore, en encourageant une dépendance vis à vis des organisations de volontourisme (20). Dans son étude de 2001, Wearing explique qu’en assumant le rôle d’experts, les touristes volontaires encouragent une dépendance au savoir extérieur et empêchent le développement d’expertises locales. Une autre étude (21) prends l’exemple d’une organisation de volontourisme à Tijuana forcée d’établir une règle de “no-handout” entre les volontaires et les locaux, pour empêcher la formation d’un lien de dépendance autour de certains produits (nourriture), règle qui n’était pas respectée par les touristes volontaires. 

Le volontourisme est donc susceptible de déstabiliser les économies des pays qu’il est censé aider, par le biais d’une compétition déloyale sur le marché de l’emploi et de la création d’un cycle de dépendance. 

Mais ses impacts négatifs sur les communautés hôtes sont loin de se limiter au plan social ou économique. Le volontourisme peut avoir des effets plus pernicieux en ignorant les cultures locales et en créant des conflits. 

C : Une ignorance de la culture des communautés hôtes qui entraîne des conflits

Les organisations de volontourisme ont ainsi tendance à agir sans prendre en compte les règles et modes de pensées des cultures des pays hôtes, et sans réfléchir aux impacts qu’elles pourraient avoir sur celles-ci. Un article s’attarde ainsi sur l’exemple d’une organisation qui s’implante à Asebu, au Ghana (22). Son arrivée se traduit par l’émergence de conflits avec les locaux. Ceux-ci commencent par demander à répétition à l’organisation de partir, puis saccagent et vandalisent des équipements sportifs appartenant à l’organisme. Les auteurs de l’article expliquent que ce conflit naît d’un manque de communication et d’une incompréhension mutuelle. En s’installant, l’organisation de volontourisme a en effet ignoré, par méconnaissance de la culture locale, les protocoles d’entrées et canaux de discussions traditionnels, comme par exemple la mise en relation avec le “chef” ou “l’aîné” de la communauté. Les locaux ont alors pris cette absence de communication pour une insulte et s’en sont offensés. Le manque de connaissance des cultures locales des VTOs, qui agissent selon un mode de pensée purement occidental, peut donc être à l’origine de conflits. 

Une autre source de tension peut venir de l’effet de démonstration, comme l’explique David A. Guttentag. L’effet de démonstration, ou demonstration effect, est un phénomène durant lequel les locaux changent leurs comportements après avoir observé les touristes volontaires, et tentent de les imiter. Ceux-ci amènent en effet avec eux tout un mode de vie occidental – habitudes culturelles, produits de divertissement, schémas de consommation – auxquels les populations locales sont parfois étrangères. Le phénomène est reconnu et a suscité une abondante littérature scientifique, tout particulièrement dans le domaine du tourisme. Une étude de 2006, de Wall et Mathieson, montre que cet effet de démonstration du volontourisme entraîne en général des conséquences négatives : les locaux, en tentant d’imiter les modes de consommation des touristes, peuvent ressentir de la jalousie ou de la frustration (23). Dans ce même article, les auteurs soulignent que les jeunes sont les plus vulnérables face à ce phénomène, car facilement influençables. Une autre étude de 2006, de J. Clifton et A. Benson, peut être avancée pour étayer cet argument. Les auteurs de cette étude se sont penchés sur l’exemple d’un projet de recherche environnementale en Indonésie, faisant appel à des volontouristes. Ils expliquent que : “Casual displays of wealth by visitors can accentuate cultural as well as economic differences, […] leading to jealousy or aspirations particularly in younger members of the resident community”. En vendant leurs séjours de volontariat sous la forme de voyages touristiques à des occidentaux souvent fortunés, les organisations de volontourisme encouragent ce phénomène qui accroît les tensions entre locaux et touristes. 

Enfin, le volontourisme peut impacter les cultures locales par le biais de missions d’évangélisations. Il s’agit ici de projets organisés par des structures religieuses, durant lesquelles les touristes volontaires s’attachent à convertir les locaux en plus de leur travail de bénévolat classique. Dans son étude de 2001 (25), Wearing souligne que ces missions peuvent être considérées comme du volontourisme à partir du moment où elles n’impliquent pas uniquement des travaux d’évangélisation; McGehee et Andereck, dans leur étude de 2008 (26), n’hésitent pas à dire que les missions d’évangélisation seraient à l’origine de la naissance du phénomène du volontourisme. Il s’agit ici d’une volonté claire et affichée de modeler la culture des communautés hôtes selon des standards occidentaux. Wearing met en avant le fait que cette volonté d’évangélisation empêche la construction de rapports constructifs et d’échanges culturels entre locaux et touristes. De plus, McGehee et Andereck expliquent que cette forme de volontariat est généralement peu appréciée par les locaux. Dans leur étude de cas d’une mission de volontourisme à Tijuana au Mexique, ils montrent, à la suite d’entretien avec des habitants, que ceux-ci considèrent ce qu’ils appellent eux-mêmes le “god talk” (moment durant lequel les touristes les rassemblent pour leur parler de leur foi) comme un prix à payer en échange de l’aide reçue. 

Les organisations de volontourisme, par ignorance des cultures locales ou par volonté de modifier celles-ci selon des standards occidentaux, peuvent donc encourager la naissance de conflits entre communautés hôtes et touristes. 

Il apparaît donc clair que le volontourisme peut entraîner de multiples conséquences négatives pour les communautés auxquelles il prétend apporter son aide. Ses impacts positifs sont limités par le manque de reconnaissance des besoins des locaux, il encourage un cycle de dépendance économique, et l’absence de prise en compte des réalités culturelles locales est à l’origine de conflits.

Mais les dérives du volontourisme n’affectent pas que les communautés hôtes. Le phénomène peut aussi avoir des impacts négatifs sur les touristes qu’il envoie à l’étranger, ceux-ci étant souvent ignorants de la face cachée du phénomène. 

II : Le mirage des promesses de développement personnel : les impacts négatifs du volontourisme sur les volontaires

L’un des principaux ressorts de communication des agences de volontourisme pour attirer des clients potentiels est ainsi la promesse de “développement personnel” ou “d’échange interculturel”. Il s’agit de faire miroiter des concepts d’ouverture sur le monde, de gain en maturité, d’éveil de la conscience et de rencontre d’une culture nouvelle. Ces soi-disants effets bénéfiques sur le volontaire sont pourtant à relativiser. Tout d’abord car les organisations de volontourisme se structurent bien souvent autour d’un modèle fermé qui empêche de véritables échanges entre locaux et volontaires. Ensuite car loin de permettre une ouverture sur le monde, le volontourisme encourage à l’inverse une rationalisation de la pauvreté et une conceptualisation de l’autre. Enfin car il perpétue des modes de pensée néo-coloniaux. 

A : Un mode de fonctionnement fermé qui bride les échanges entre locaux et touristes volontaires

La découverte de nouvelles cultures est ainsi l’un des arguments les plus fréquemment employés par les agences de volontourisme pour vanter les mérites de leurs voyages sur les touristes volontaires. La formule figure même dans la définition du volontourisme que donne France Volontaire : “le volontourisme promet à des individus […] la découverte de nouvelles cultures”. Pourtant, dans les faits, les missions proposées aux volontaires impliquent rarement des contacts étroits entre ceux-ci et les locaux. L’échange culturel entre les deux groupes est donc bien souvent très limité, voire inexistant. Cet état de fait est démontré par les chercheurs Esi Akyere Mensah, Elizabeth Agyeiwaah, et Felix Elvis Otoo dans leur article Re-conceptualizing volunteer tourism organizations roles: A host perspective (Tourism Management Perspectives, 2021) (27). Ils s’appuient sur une étude approfondie de la communauté rurale de Asebu, au Ghana, qui accueille un programme de volontourisme. Leurs résultats viennent d’entretiens avec plus d’une cinquantaine d’individus. Il en ressort que l’organisation de volontourisme étudiée joue un rôle majeur en tant qu’intermédiaire dans les échanges culturels entre volontaires et locaux (28). Ces échanges étaient donc étroitement contrôlés par les employés de l’agence, et ne laissaient que peu de liberté aux volontaires pour interagir naturellement. Ce rôle d’intermédiaire était pris à la fois pour protéger les volontaires (les auteurs de l’article citent des exemples de harcèlement sexuels de la part de certains locaux à l’encontre de volontaires féminins qui auraient motivé cette politique) mais aussi à cause de la barrière de la langue, qui empêchait le développement d’échanges complexes (29). 

Il en ressort que si les espaces de rencontre entre volontaires et locaux étaient nombreux (marchés, églises, établissements publics), leurs interactions étaient superficielles. Les volontaires étaient totalement dépendants du personnel de l’agence, et étaient systématiquement forcés  de passer par eux, ce qui contribuait à leur isolation. Les auteurs notent aussi que les volontaires étaient de toutes manières souvent peu motivés à l’idée d’aller par eux-même à la rencontre des locaux. Il en ressort donc que les échanges culturels et émotionnels sont très limités entre les deux communautés, et que les locaux décrivaient souvent les volontaires comme étant “fermés”. Pour les auteurs de l’article, cet état de fait est le résultat d’un protectionnisme trop zélé de l’agence de volontourisme. Ce protectionnisme est le résultat d’une certaine perception des volontaires, qui sont considérés comme des clients ayant payés pour une expérience et non comme des bénévoles prêts à donner de leur personne. Il convient donc de relativiser les appels au développement personnel et à l’échange inter-culturel, qui dans bien des cas tiennent plus du fantasme que de la réalité. 

B : Une expérience qui renforce les stéréotypes et creuse les différences

Une promesse qui est également souvent agitée par les agences de volontourisme est celle du dépassement des stéréotypes. En fournissant un espace de rencontre entre différentes cultures, les VTOs espèrent donner l’occasion à leurs visiteurs de revisiter certains clichés qu’ils peuvent avoir et accéder à une meilleure compréhension de l’autre. Pourtant, comme démontré par Daniel A. Guttentag, le volontourisme encourage bien souvent la perpétuation de certains stéréotypes et met en scène une romanticisation de la pauvreté (30). Simpson met en évidence ce phénomène dans son analyse des stratégies de marketing utilisées par les agences de volontourisme : elles utilisent des imageries réductrices des destinations pour faire la promotion de séjours, puisant dans un imaginaire occidental faisant appel à l’orientalisme et à l’exotisme (31). On y retrouve une essentialisation de l’autre, c’est-à-dire que des groupes de personnes sont réduits à certains traits de caractères stéréotypés. Simpson cite directement depuis les sites web de certaines agences : “Brazilians exhibit ‘energy and joy’, Paraguayans ‘are unfailingly charming’ and welcoming, and Bolivians are ‘generally shy and gracious»’. Il n’est également fait référence aux communautés hôtes que par le biais de leurs besoins, ce qui contribue à une certaine forme de déshumanisation. Cette forme de langage crée une barrière entre locaux et volontaires. A la suite d’entretiens menés avec d’anciens participants à des programmes de volontourisme, Simpson note que ceux-ci ont tendance à mettre en avant les différences entre eux et les communautés hôtes, et à insister sur ce qui les sépare plus que sur ce qui les rassemble. 

Une autre conséquence néfaste du volontourisme est qu’il permet le développement d’une rationalisation et d’une romanticisation de la pauvreté. Nombres d’études (Simpson, 2004 (32), Raymond and Hall, 2008 (33)) montrent que les volontaires aiment à insister sur le “bonheur” des locaux rencontrés, et ce malgré leur pauvreté. Simpson cite une ancienne volontaire au Pérou : ‘Here they don’t have TVs but it doesn’t bother them because they don’t expect one, I think they are a lot more grateful for what they get’. Raymond and Hall y voient une manière d’excuser et de justifier la pauvreté, voire même de l’idéaliser en l’associant avec une pureté mentale et émotionnelle, ce qui contribuerait à légitimer les inégalités économiques Nord-Sud. 

C : La perpétuation de schémas de pensée néo-coloniaux

Enfin, le volontourisme peut aussi participer à la perpétuation de schémas de pensée néo-coloniaux. Phoebe Everingham et Sara C. Motta s’attachent à montrer ce mécanisme dans leur article “Decolonising the ‘autonomy of affect’ in volunteer tourism encounters” (34). Pour ce faire, elles s’aident de la théorie de l’affect. Cette théorie permet d’étudier les relations humaines par le biais des affects, notion complexe qui définit nos ressentis et nos émotions mais n’est pas forcément exprimable par le langage (35). Cette notion permet notamment d’analyser les relations de pouvoir – s’inspirant en cela des travaux de Foucault.

 Les autrices de l’article cherchent donc à montrer (entre autre) que, par le biais de certaines stratégies de communication, les agences de volontourisme encouragent le maintien d’une vision du monde néolibérale et néocoloniale. Elles expliquent que le volontourisme contribue à  marquer la différence entre ceux dans le besoin (les pays du Sud) et ceux qui aident (les pays du Nord), et ce notamment en utilisant un champ lexical lié à l’émotion dans leurs campagnes de promotion, insistant sur des notions de compassion, d’empathie et de justice. Ce langage légitimerait une certaine forme de domination morale et spirituelle de l’Occident. L’affect serait alors utilisé pour apaiser la culpabilité des volontaires quant à leur position de privilège et les distraire de tous questionnements sur les inégalités qu’ils peuvent observer. On y retrouve encore une fois le mythe du local “poor-yet-happy”, qui empêche les volontaires d’accéder à une prise de conscience quant aux perpétuations de schémas de domination néo-coloniaux. 

Les autrices notent aussi que l’utilisation de l’anglais, très majoritaire dans le monde du volontourisme, contribue à entretenir un héritage impérialiste néo-colonial en plaçant l’Occident en position dominante dans les discussions. Elle renforce aussi l’image d’expert régulièrement conférée aux touristes volontaires, alors même que ceux-ci n’ont souvent ni légitimité ni formation dans leur domaine d’activité. Donner des cours d’anglais est ainsi une forme très populaire de volontourisme, sans pour autant que les volontaires participant à ces programmes aient des compétences spécifiques dans ce domaine. 

Le volontourisme peut donc être perçu comme une pratique contribuant à perpétuer une vision du monde néocoloniale et des dynamiques d’échanges Nord-Sud profondément inégales. 

Il a ainsi été montré que le phénomène du volontourisme peut avoir des impacts négatifs non seulement sur les communautés hôtes, mais aussi sur les volontaires eux-mêmes. En échouant à remplir ses promesses de développement personnel et d’échanges interculturels, il participe à creuser les différences entre volontaires et locaux, contribue à entretenir certains stéréotypes, et agit selon des logiques néo-coloniales. 

Il apparaît donc clair que le développement du volontourisme ces dernières décennies a entraîné de multiples dérives. Quelles sont alors les mesures qui ont été prises pour contrôler et réguler le secteur ? 

III : Les mesures prises pour réguler le volontourisme, une étude à travers l’exemple du volontourisme en orphelinat

Pour répondre à cette question il convient de se pencher sur l’exemple du volontourisme en orphelinat, secteur dont les déboires sont particulièrement criants et qui capte donc l’opinion publique. Cet exemple nous permet alors d’étudier les solutions proposées et mises en place pour limiter ses dérives, avant d’élargir le sujet au volontourisme en général.

A : Les dérives particulièrement cruelles du volontourisme en orphelinat

Le bénévolat en orphelinat est ainsi une forme particulièrement populaire de volontourisme (36), comme l’explique Lily Baron dans son article No child should feel left behind: the illegality of orphanage voluntourism under article 19 of the united nations convention on the rights of the child (37). Elle y détaille les dérives du volontourisme en orphelinat au Cambodge et en Ouganda, avant d’expliquer que ces pratiques sont contraires à la convention sur les droits de l’enfance des Nations Unies et de suggérer diverses pratiques pour mieux réguler le secteur. Elle montre tout d’abord que le volontourisme constitue une source de financement très importante pour de nombreux orphelinats, ce qui pousse certaines organisations à créer de tels établissements uniquement dans le but d’attirer des touristes étrangers. Cette recherche de profit pousse alors des associations peu scrupuleuses à employer des moyens illégaux pour pallier le manque de véritables orphelins. Ils utilisent des “social orphans”, c’est à dire des enfants dont les parents sont encore en vie mais ne vivant plus au sein de leur foyer (38). Ce phénomène peut prendre une ampleur considérable. Au Népal, 85% des enfants vivant en orphelinat ont au moins un parent en vie (39); au Ghana, ce chiffre monte jusqu’à 90% (40); au Sri Lanka, il est de 92% (41); au Liberia, de 98% (42). Le volontourisme en orphelinat repose donc sur une arnaque à grande échelle. 

Or ce phénomène, non content d’être dépourvu de toute fondation réelle, a souvent des impacts négatifs sur les enfants eux-mêmes. Les “social orphans” amenés au sein des orphelinats le sont souvent au moyen de méthodes à l’éthique plus que discutable. Ils sont repérés par des recruteurs, qui font miroiter aux parents la promesse d’une éducation  gratuite pour leur enfant au sein d’une école en ville, leur assurant qu’ils pourront le visiter régulièrement (43). A la place, les recruteurs vendent l’enfant à un orphelinat, qui l’exploite ensuite pour le profit, et l’empêche de retourner auprès de ses parents. Dans certains cas, les enfants peuvent même être kidnappés. 

Il a de plus été montré que le volontariat auprès d’enfants peut créer des troubles de l’abandon et des traumas à long terme (44). Sara Dillon, spécialiste du droit des enfants, explique : “living in group settings with inconsistent caregivers leaves residual trauma that is difficult to ameliorate.” (45) Être constamment exposé à une succession de volontaires prive ainsi les enfants de toute forme de stabilité émotionnelle, et leur rends difficile la formation de réelle connections dans le futur, les laissant vulnérables à divers formes d’exploitations (46). En favorisant des missions à courtes durées, les agences de volontourisme encouragent ce phénomène. 

Mais les conséquences négatives sur la santé, aussi bien mentale que physique, des enfants peuvent être encore plus profondes. Ces derniers sont parfois forcés à des mises en scènes visant à apitoyer les touristes pour les inciter à donner de l’argent – par exemple via des actes de mendicité (47). Pire encore, les enfants peuvent être intentionnellement maltraités, toujours dans l’objectif de pousser aux donations. C’est ce qu’explique Laurie Ahern dans un article s’attardant sur le cas du Népal (48): “Children can be intentionally underfed, shabbily dressed and living in squalid conditions in an effort to elicit even more donations.” 

La cruauté de ces pratiques s’explique par la rentabilité financière du secteur du volontourisme en orphelinat. A titre d’exemple, en Thaïlande, le coût pour pouvoir passer une semaine auprès d’enfants pour des volontaires est de près de 400$ (49). 

Mais l’exploitation des enfants en orphelinat est loin de s’arrêter aux cas déjà cités. L’abus peut parfois provenir des touristes volontaires eux-mêmes. Laurie Ahern explique : “Once delivered to bogus orphanages, children are at risk of sexual and physical abuse, not only from staff, but from a steady stream of volunteers and donors who receive unfettered access to them.” En effet, les orphelinats n’ont aucune procédures de vérification pour l’accueil des touristes; n’importe qui est donc libre de rejoindre ces programmes (50). De plus, il n’existe pas de règlements pour garantir la sécurité des enfants (51). Les touristes sont ainsi libres d’entrer dans les chambres des enfants à leur guise, voire de les emmener se promener en-dehors de l’orphelinat sans supervision. Dans ces conditions, les cas d’abus sexuels sont multiples, et rarement découverts. Quelques affaires ont néanmoins permis de faire connaître ce phénomène auprès du grand public. En 2015 par exemple, un touriste volontaire Canadien est condamné par un tribunal népalais pour le viol d’un garçon de 15 ans en situation de handicap (52).

Ces actions ne sont pas toujours du fait d’individus isolés. Les orphelinats accueillant des programmes de volontourisme sont également parfois suspectés d’entretenir des liens avec des réseaux de trafic d’enfants. Laurie Ahern a ainsi mise en évidence, dans un article de 2015, des liens entre des orphelinats en Ukraine et des producteurs de pédopornographie (53).

Le volontourisme en orphelinat est donc un secteur qui entraîne des dérives particulièrement cruelles et visibles. A ce titre, il n’est pas étonnant que les tentatives de régulation du volontourisme émergent bien souvent en premier lieu en réaction à son développement. 

B : Les tentatives de régulation du secteur du volontourisme en orphelinat

Il s’agit donc d’étudier les mesures mises en place pour mieux le contrôler. C’est ce que fait Lily Baron dans son article No children should feel left behind (54). Elle montre que le volontourisme en orphelinat est contraire à l’article 19 de la UNCRC (UN Convention on the Rights of the Child) (55) – une charte ratifiée par la quasi-totalité des pays de la planète. L’article 19 déclare : 

States Parties shall take all appropriate legislative, administrative, social and educational measures to protect the child from all forms of physical or mental violence, injury or abuse, neglect or negligent treatment, maltreatment or exploitation, including sexual abuse, while in the care of parent(s), legal guardian(s) or any other person who has the care of the child.

La charte cherche notamment à protéger les enfants en situation d’abus en les considérant comme des individus jouissant de droits, et non comme de simples victimes sans liberté d’actions. Cependant, malgré son implantation quasi universelle, la charte peine dans bien des cas à accomplir son rôle. Le volontourisme en orphelinat a ainsi connu une croissance exponentielle ces dernières décennies, malgré des tentatives de régulation et d’application des articles de la charte de la part des pays hôtes. L’Ouganda, notamment, se fait remarquer pour ses multiples régulations et décrets autour du secteur. On peut citer le National Orphans and Other Vulnerable Children Policy (NOP) (56), le Children (Amendment) Act (57) ou encore le Children (Approved Homes) Rules (58). Pour Lily Baron, l’Ouganda, qui n’a pas véritablement les moyens de mettre en place des politiques aussi ambitieuses, ne remplit cependant pas ses obligations selon la UNCRC, puisque le volontourisme en orphelinat y reste en pleine expansion. Cette inefficacité des initiatives prises à l’échelle de pays individuels ne se retrouve pas qu’en Ouganda. Le Népal se démarque également pour ses tentatives de régulation particulièrement fortes : le pays a en effet rendu le volontourisme en orphelinat totalement illégal, et a interdit aux étrangers entrant dans le pays avec un visa touristique de participer à des activités de volontariat (59). Pourtant, malgré cela, le phénomène reste toujours très présent au sein du pays, avec des dizaines de milliers de volontouristes qui continuent de se rendre au Népal chaque année (60). Dans un pays où la pauvreté reste très présente, l’industrie représente en effet de tels bénéfices que les autorités sont peu motivées à mettre en place les décrets adoptés. 

Pour Lily Baron, il apparaît donc clair que ni des traités internationaux ni des initiatives locales ne sont à même de réguler le développement du volontourisme. Selon elle, une réponse plus adéquate repose sur trois piliers.

Tout d’abord, les premières mesures de régulation doivent venir, non des pays hôtes des programmes de volontourisme, mais plutôt des pays envoyant les volontouristes en premier lieu. Lily Baron propose que tous les pays ayant signé la UNCRC interdisent à leurs citoyens de faire du volontariat dans des orphelinats à l’étranger. Elle explique que cette mesure forcerait les orphelinats à fermer, car ceux-ci sont entièrement dépendants des touristes étrangers pour leur financement (61), sans pour autant jeter les enfants à la rue, puisque dans la très grande majorité des cas ceux-ci ont encore des parents en vie. Il s’agit ici de porter le blâme du phénomène non seulement sur les orphelinats mais également sur les touristes, qui encouragent et entretiennent, souvent par ignorance, le phénomène.

Lily Baron propose ensuite de compléter cette mesure par une interdiction pour les individus, entreprises, ou ONG de faire de la publicité autour de et/ou de financer le volontourisme. Elle explique que ces politiques doivent venir de la part des instances étatiques, seules capables de mettre en place ces mesures. Elle prend pour exemple l’Australie, qui est devenu le premier pays du monde à reconnaître le trafic d’enfants en orphelinat comme une forme d’esclavage moderne (62).

Enfin, la dernière réponse au volontourisme doit venir, selon Lily Baron, cette fois-ci non des états mais plutôt des individus. Elle encourage ceux désireux de rejoindre des programmes de volontourisme, ou souhaitant faire des dons à des orphelinats à l’étranger, à plutôt soutenir des associations ou organisations visant à la réunification des familles séparées (63). Il s’agit de résoudre le problème à la source : la raison pour laquelle les orphelinats sont capables de “recruter” de faux orphelins est bien souvent car leurs familles n’ont plus les moyens financiers de les entretenir (64). En créant des services permettant aux enfants de s’épanouir au sein de leurs familles d’origine, ces associations permettent de résoudre ex ante la crise des orphelins. Financer de tels programmes, plutôt que des institutions soutenant le volontourisme en orphelinat, est donc selon Lily Baron la solution la plus apte à résoudre ce problème. 

L’article de Lily Baron nous permet ainsi de tirer quatres conclusions des tentatives de régulation du volontourisme en orphelinat – qui peuvent être étendues au volontourisme en général.

  • Tout d’abord, les traités internationaux, comme la UNCRC, n’ont qu’une efficacité limitée; 
  • Ensuite, les initiatives locales prises par les pays hôtes ont elles aussi un impact mitigé, à cause à la fois d’un manque de ressource et d’un manque de volonté pour les appliquer, compte tenu des bénéfices engrangés par l’industrie du volontourisme;
  • Les pays du Nord, ceux desquels partent les volontouristes, sont les plus à même de réguler le phénomène, car ils n’en profitent pas directement et ont les moyens de mettre en place les décrets adoptés;
  • Enfin, la réponse doit aussi venir du niveau individuel, en incitant les donateurs à choisir des associations plus responsables.

C : Quelles mesures prendre pour mieux encadrer le volontourisme à travers le monde ?

L’étude de cas du volontourisme en orphelinat nous permet donc de généraliser les mesures prises au volontourisme dans son ensemble. En effet, de plus en plus, alors que son impact est remis en question, des tentatives pour mieux l’encadrer  émergent de par le monde. La France n’est pas en reste dans cet effort (65). Un exemple pertinent est celui de la proposition de loi N°3670 en date du 14 décembre 2020 (66), enregistré à la Présidence de l’Assemblée Nationale. Cette proposition vise à protéger les personnes en désir d’engagement contre les dérives liées à ce phénomène, à reconnaître le rôle de France Volontaires et de ses membres dans le développement et la promotion d’un volontariat international de qualité, et veiller au respect des obligations de la France en faveur des droits humains, notamment celles inscrites dans la Convention Internationale des droits de l’enfant. 

L’article 2 vise notamment à compléter dans le code pénal la définition de la « traite des êtres humains », afin d’y faire apparaître l’utilisation et la mise en scène de personnes vulnérables dans le but d’organiser des séjours touristiques. Cet article vise également à renforcer l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant à travers l’article 9, stipulant qu’il faut veiller à ce que “l’enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré”. L’article 3 prévoit de soumettre les organisations proposant des actions de volontariat au sein de structures œuvrant auprès de mineurs, aux mêmes règles de vigilance que les organisations travaillant en France, en empêchant l’accès à ces séjours touristiques ou missions aux personnes ayant été condamnées pour un crime ou pour certains délits (67). 

Il est intéressant de noter que les propositions du projet de loi recoupent largement les idées avancées par Lily Baron. En préconisant de renforcer le rôle de France Volontaire, la loi met également en évidence un troisième type d’acteur essentiel au contrôle du volontourisme : les associations et ONG de volontariat international. La responsabilité de mieux contrôler le secteur leur incombe également.

Pour cela, ces organisations devraient agir selon certains principes. Tout d’abord, comme démontré tout au long de cet article, la recherche du profit est une caractéristique du volontourisme qui joue un rôle moteur dans l’apparition de ses dérives. Aussi, ces organisations devraient reposer sur un modèle de non-profit. Elles devraient également garder à l’esprit que les besoins des volontaires ne doivent pas être placés au-dessus de ceux des locaux. Enfin, afin de s’assurer d’un impact positif sur les communautés hôtes, il convient pour ces ONG de toujours remettre en question leurs actions et de s’interroger sur leurs conséquences, et ce en suivant les préconisations de l’abondante littérature scientifique qui existe sur le sujet, dont cet article n’a fait qu’effleurer la surface. 

Conclusion

Le volontourisme est donc un phénomène dont les multiples dérives sont encouragées par une logique de fonctionnement reposant sur le profit. En se concentrant sur les besoins des volontaires plutôt que sur ceux des locaux, il encourage des conflits culturels et génère un cycle de dépendance économique. Ses promesses de développement personnel faites aux volontaires tiennent plus du fantasme que de la réalité. Dans les faits, le volontourisme encourage les stéréotypes et contribue à creuser les différences entre locaux et volontaires. En réaction à ces dérives, et plus particulièrement à celles liées au volontourisme en orphelinat, de multiples projets de régulation du secteur émergent de par le monde. 

La responsabilité de venir à bout des dérives du secteur incombe tout autant aux individus qu’aux organisations gouvernementales. En se renseignant mieux sur le sujet, par exemple en suivant les recommandations de France Volontaire, tout le monde peut avoir un impact. Il faut arrêter de financer les organisations de volontourisme – que ce soit via des dons ou en partant en séjour avec eux -, et à la place leur préférer des ONG plus responsables, capables de s’interroger et d’évoluer pour améliorer leur impact, et dont le fonctionnement ne repose pas sur le profit. 

Notes et bibliographie

  1.  See VAN DOORE ET AL., supra note 12, at 1; cf. NEXT GENERATION NEPAL
  2.  See Volunteering In Nepal? What You Should Know Before Volunteering in an Orphanage in Nepal, UNICEF (Oct. 4, 2018), 
  3.  VAN DOORE ET AL., supra note 12, at 1; see Laurie Ahern, Donors Need to Support Vulnerable Families Not Rebuild Nepalese Orphanages, HUFFINGTON POST (May 22, 2016, 6:48 PM), https://www.huffpost.com/entry/donors-need-to-supportvulnerable-families_b_7422618
  4. Wearing S. 2001. Volunteer Tourism: Experiences that Make a Difference. CABI Publishing: New York
  5.  Attention au volontourisme – France-Volontaires
  6.  SEMELANE Sindy : “Les facettes du volontourisme au sein de l’engagement international”, 2022
  7.  Daniel A. Guttentag, “The Possible Negative Impacts of Volunteer Tourism”, 2009
  8.  ibid
  9.  Lily Baron, “NO CHILD SHOULD FEEL LEFT BEHIND: THE ILLEGALITY OF ORPHANAGE VOLUNTOURISM UNDER ARTICLE 19 OF THE UNITED NATIONS CONVENTION ON THE RIGHTS OF THE CHILD”, 2022
  10. Daniel A. Guttentag, “The Possible Negative Impacts of Volunteer Tourism”, 2009
  11. Söderman N, Snead S. 2008. Opening the gap: the motivation of gap year travellers to volunteer in Latin America
  12. Wearing S. 2001. Volunteer Tourism: Experiences that Make a Difference. CABI Publishing: New York
  13. Lyons K, Wearing S. 2008a. All for a good cause? The blurred boundaries of volunteering and tourism
  14. Daniel A. Guttentag, “The Possible Negative Impacts of Volunteer Tourism”, 2009
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  26. McGehee N, Andereck K. 2008. ‘Pettin’ the critters’: exploring the complex relationship between volunteers and the voluntoured in McDowell County, West Virginia, USA, and Tijuana, Mexico. In Journeys of Discovery in Volunteer Tourism
  27. Re-conceptualizing volunteer tourism organizations roles: A host perspective; Esi Akyere Mensah, Ph.Da,* , Elizabeth Agyeiwaah, Ph.Db , Felix Elvis Otoo, Ph.Dc, Tourism Management Perspectives
  28.  Bochner, S. (Ed.). (2013). Cultures in contact: Studies in cross-cultural interaction. Elsevier. Bryman, A. (2008). Why do researchers integrate/combine/mesh/blend/mix/merge/ fuse quantitative and qualitative research. Adv. Mixed Meth. Res., 87–100. 
  29. Flipping the principal-agent model to foster host community participation in monitoring and evaluation of volunteer tourism programmes. Tourism Recreation Research, 43(3), 321–334. 
  30.  Daniel A. Guttentag, “The Possible Negative Impacts of Volunteer Tourism”, 2009
  31. Simpson K. 2004. ‘Doing development’: the gap year, volunteer-tourists and a popular practice of development. Journal of International Development
  32. ibid
  33.  Raymond E, Hall C. 2008. The development of cross-cultural (mis)understanding through volunteer tourism. Journal of Sustainable Tourism
  34.  Phoebe Everingham & Sara C. Motta (2022) Decolonising the ‘autonomy of affect’ in volunteer tourism encounters, Tourism Geographies, 24:2-3, 223-243, DOI: 10.1080/14616688.2020.1713879
  35. What is Affect Theory? | Donovan Schaefer, University of Pennsylvania
  36. NEXT GENERATION NEPAL, ORPHANAGE TRAFFICKING AND ORPHANAGE VOLUNTOURISM 3 (2014)
  37. NO CHILD SHOULD FEEL LEFT BEHIND: THE ILLEGALITY OF ORPHANAGE VOLUNTOURISM UNDER ARTICLE 19 OF THE UNITED NATIONS CONVENTION ON THE RIGHTS OF THE CHILD, Lily Baron, 2022
  38. Sara Dillon, The Missing Link: A Social Orphan Protocol to the United Nations Convention on the Rights of the Child, 1 HUM. RTS. & GLOBALIZATION L. REV. 39, 39 (2008)
  39. Volunteering In Nepal?, supra note 1
  40. Protecting Children from Orphan-Dealers, NEW HUMANITARIAN (May 27, 2009)
  41. Tina Rosenberg, The Business of Voluntourism: Do Western DoGooders Actually Do Harm? GUARDIAN (Sept. 13, 2018, 1:00 PM), 
  42. ibid
  43.   BETTER VOLUNTEERING BETTER CARE, COUNTRY FOCUS: GHANA 6 (Andrea Messmeer et al. eds., 2014
  44.  Georgette Mulheir, Voluntourism Harms, Not Helps, The World’s Orphanage Children, HUFFINGTON POST (Aug. 22, 2016)
  45.  Sara Dillon, Time for a Truth-Based Policy: Humanitarian Access to Children Living Without Family Care
  46.  Georgette Mulheir, Voluntourism Harms, Not Helps, The World’s Orphanage Children, HUFFINGTON POST (Aug. 22, 2016)
  47.  Tess Guiney, ‘Orphanage Tourism’ in Cambodia: When Residential Care Centres Become Tourist Attractions, 21 PAC. GEOGRAPHIES
  48.  Laurie Ahern, Donors Need to Support Vulnerable Families Not Rebuild Nepalese Orphanages, HUFFINGTON POST (May 22, 2016
  49.  David Eimer, Voluntourism Tips: Is it Ethical to Visit Orphanages?, LONELY PLANET (Apr. 25, 2013)
  50.  Volunteering In Nepal? What You Should Know Before Volunteering in an Orphanage in Nepal, UNICEF (Oct. 4, 2018)
  51.  Helen Nianias, No Hugs, No One to Talk to: How Ugandan Orphanages are Harming a Generation, GUARDIAN (Nov. 23, 2017)
  52.  Nepal Convicts Canadian Orphanage Volunteer of Sexual Assault of Disabled Boy, 15, STRAITS TIMES (Mar. 2, 2015)
  53.  Laurie Ahern, Ukraine Orphanages Feeder for Child Trafficking, HUFFINGTON POST (June 2, 2015)
  54.  NO CHILD SHOULD FEEL LEFT BEHIND: THE ILLEGALITY OF ORPHANAGE VOLUNTOURISM UNDER ARTICLE 19 OF THE UNITED NATIONS CONVENTION ON THE RIGHTS OF THE CHILD, Lily Baron, 2022
  55.  Convention on the Rights of the Child | UNICEF
  56.   MINISTRY OF GENDER, LABOUR & SOC. DEV., supra note 124
  57.  The Children (Amendment) Act (Act No. 9/2016) (Uganda)
  58.  The Children (Approved Homes) Rules (Rules Supplement No. 52/2013) (Uganda).
  59.  Immigration Rules, 1994, Rule 20 (Nepal)
  60. MARTIN PUNAKS & KATIE FEIT, NEXT GENERATION NEPAL, THE PARADOX OF ORPHANAGE VOLUNTEERING 26 (2014). 
  61.  Tess Guiney, ‘Orphanage Tourism’ in Cambodia: When Residential Care Centres Become Tourist Attractions, 21 PAC. GEOGRAPHIES 9, 13 (2012) 
  62.  Australia Says Orphanage Trafficking is Modern-Day Slavery,
  63.  Holly Havens, The Harms of Orphanage Voluntourism: Misperceptions Among Volunteers 49 (Feb. 2018) (M.A. thesis, Columbia University) 
  64. ibid
  65.  SEMELANE Sindy : “Les facettes du volontourisme au sein de l’engagement international”, 2022
  66.  Proposition de loi nº 3670 relative à la lutte contre certaines dérives liées au volontourisme (assemblee-nationale.fr)
  67.  SEMELANE Sindy : “Les facettes du volontourisme au sein de l’engagement international”, 2022

Pour toutes demandes supplémentaires, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse suivante :

Nos offres en Île-de-France

Engage-toi pour 6 à 12 mois, en bas de chez toi !

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AIME

Appui aux Coordinatrices Internationales du  pôle volontariat au siège de AIME.

  • Profil : intérêt pour la solidarité internationale et prise d’initiative
  • Lieu : Paris, 11ème arrondissement
  • Date et durée : Dès à présent ! mission de 8 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 1
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Kocoya Lab

Appui au développement d’activités en faveur de l’inclusion numérique.

  • Profil : Intérêt pour l’inclusion numérique
  • Lieu : Paris, 8ème arrondissement
  • Date et durée : Dès à présent ! Mission de 8 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s: 1
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VRAC Paris

Participer à des actions concrètes en faveur d’une alimentation digne et durable.

  • Profil : Intérêt pour l’environnement et l’alimentation de qualité, travail en équipe
  • Lieu : Paris, 18ème arrondissement
  • Date et durée : Dès à présent ! Mission de 8 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 3

Nos offres en France

Engage-toi pour une mission d’intérêt générale dans la France entière : de Lille à Toulouse en passant par Marseille !

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Singa Lille

Faciliter l’inclusion professionnelle de la communauté de Singa Lille.

  • Profil : Intérêt pour l’interculturalité, l’entreprenariat et la migration
  • Lieu : Lille (59)
  • Date et durée : Dès à présent ! Mission de 8 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 1
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Singa Marseille

Appui à l’animation et à l’organisation de la communauté Singa Marseille.

  • Profil : Intérêt pour l’interculturalité, la communication et la migration
  • Lieu : Marseille (13)
  • Date et durée : Dès à présent ! Mission de 8 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 1

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Constellation Sociale

Accompagner des communautés rurales isolées dans leur autosuffisance.

  • Profil : Intérêt pour la coopération internationale et la solidarité, intérêt/compétence dans le développement d’application
  • Lieu : Toulouse (31)
  • Date et durée : Dès à présent ! Mission de 8 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 2

Nos offres à l’international

Part à la découverte d’une autre culture dans le cadre d’une mission de volontariat dans le Monde !

En Europe

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Singa Barcelone

Appui au développement de liens interculturels entre personnes réfugiées et citoyens à Barcelone.

  • Profil : Espagnol B2 minimum. Anglais est un plus. Autonome, responsable et motivée à l’idée de s’engager sur un projet qui crée du lien entre réfugiés et primo arrivants et la société d’accueil. Savoir être et motivation sont les plus importants des savoir-faire. Minimum 21 ans.
  • Lieu : Barcelone
  • Date et durée : Novembre 2022, mission de 8 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 1
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Singa Bruxelles

Appui au développement de liens interculturels entre personnes réfugiées et citoyens à Barcelone.

  • Profil : Niveau d’anglais B2 minimum. Disponibilité, aisance relationnelle, communication, organisation d’évènement et animation d’ateliers. Motivation et intérêt pour la thématique des réfugiés et primo arrivants. Minimum 21 ans.
  • Lieu : Bruxelles
  • Date et durée : Janvier, mission de 8 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 3
  • Pour postuler : volontariat@aime-ong.org

En Amérique Latine

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Honduras Child Alliance

Participez aux activités éducatives et communautaires d’une association en Amérique Centrale !

  • Profil : Avoir une bonne maîtrise de l’anglais, être à l’aise avec les enfants, et savoir s’adapter aux règles de vie et sécuritaires
  • Lieu : Honduras
  • Date et durée : à partir de janvier, minimum 6 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 1
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Charmont Bilingual Academy

Participez aux activités éducatives et communautaires d’une association en Amérique Centrale !

  • Profil : Avoir une bonne maîtrise de l’anglais, être à l’aise avec les enfants, avoir de l’expérience au contact d’un public très vulnérable est un plus.
  • Lieu : île de Roatan, Honduras
  • Date et durée : à partir de février, 10 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 3
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Ometepe Bilingual School

Participez aux activités éducatives et communautaires d’une association en Amérique Centrale !

  • Profil : Avoir une bonne maîtrise de l’anglais et/ou de l’espagnol, être à l’aise avec les enfants, être adapté à la vie insulaire, ne pas avoir peur des insectes/serpents
  • Lieu : île de Ometepe, Nicaragua
  • Date et durée : à partir de mi-janvier, 12 mois idéalement
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 3
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Long Way Home

Participez aux activités éducatives et communautaires d’une association en Amérique Centrale !

  • Profil : Avoir une bonne maîtrise de l’espagnol, être à l’aise avec les enfants, avoir de l’intérêt pour l’environnement est un plus, adapté à des conditions de vie rustique
  • Lieu : Guatemala
  • Date et durée : à partir de mi-janvier, 11 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 2
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Expand Peru (bénévolat)

Participez aux activités éducatives et communautaires d’une association au Pérou.

  • Profil : La maîtrise de l’anglais et/ou de l’espagnol est un plus. Avoir de l’intérêt pour l’éducation et l’animation
  • Lieu : Huancayo, Pérou
  • Date et durée : dès à présent !
  • Pour postuler : volontariat@aime-ong.org

En Afrique

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ApiAfrique (bénévolat)

Accompagner la croissance rapide d’une entreprise sociale et solidaire.

  • Profil : Intérêt pour l’entrepreneuriat social et solidaire, avoir des compétences/études en communication, marketing, développement de produit etc.
  • Lieu : Sénégal
  • Date et durée : Dès que possible ! 4 mois minimum
  • Pour postuler : volontariat@aime-ong.org
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CRESAS

Appuyer les activités d’un centre culturel en Côte d’Ivoire.

  • Profil : Aisance avec les enfants, prise d’initiative et intérêt pour l’art et la culture
  • Lieu : Côte d’Ivoire
  • Date et durée : décembre 2022
  • Nombre de Service Civique recherchés : 1
  • Pour postuler : volontariat@aime-ong.org

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ONG EDEN

Appuyer les activités ludiques, pédagogiques et communautaires au Sénégal

  • Profil : Aisance avec les enfants, profil éducateurice spécialisée, avoir de l’expérience en tant que psychologue est un plus
  • Lieu : Sénégal
  • Date et durée : à partir de janvier, mission de 6 mois
  • Nombre de Service Civique recherché.e.s : 1
  • Pour postuler : volontariat@aime-ong.org

En Asie

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Karenni National College

(E-volontariat)

Soutien aux activités pédagogiques menés par les professeurs et participation aux diverses activités du centre.

  • Profil :  Diplomé.e en Sciences Sociales. Dispos 2 ou 3 fois par semaine pour des cours de 1h/1h30
  • Date et durée : dès que possible !
  • Nombre de volontaires recherché.e.s : 3
  • Pour postuler : volontariat@aime-ong.org
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Phaung Daw Oo School (E-volontariat)

Soutien aux activités pédagogiques menés par les professeurs et participation aux diverses activités du centre.

  • Profil :  Diplomé.e en Sciences Sociales. Dispos 2 ou 3 fois par semaine pour des cours de 1h/1h30
  • Date et durée : dès que possible !
  • Nombre de volontaires recherché.e.s : 3
  • Pour postuler : volontariat@aime-ong.org

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Le Témoignage de Yanis

Jour 1 : Arrivée au Wapi 

Le départ s’effectue à Gare De Lyon à destination de Souppes.

J’étais un peu stressé et enthousiaste à la fois.

Anecdote : à cause du stress et du fait d’aller dans un endroit inconnu avec quelques gens que je ne connaissais pas, mis  à part Karina, Jayden et Kevin, j’ai fait la bourde de jeter le ticket de train en pensant que c’était mon ticket de métro. Les deux tickets étaient  identiques. Zoé m’a proposé son aide, nous sommes donc allés fouiller dans la poubelle en question et malheureusement nous ne sommes pas parvenus à retrouver le ticket . D’ailleurs grand merci à toute l’équipe d’avoir été compréhensifs et bienveillants pour la petite bourde.

Une fois arrivé.e.s au Wapi nous avons instauré les règles de vie, et avons été sensibilisé.e.s pour la suite des prochains  événements.

Toutes les activités de la journée: 

  • Carte mentale – brise glace 
  • Présentation personnelle des jeunes
  • Poser le cadre
  • Photolangage : C’est quoi pour toi la tolérance ?
  • Communication Non violente
  • Interculturalité – Activité des citrons
  • Tour de présentations et définition du cadre :
  • Tour des prénoms, structure et attentes
  • Poser le cadre de respect
  • Activité de la carte humaine
  • Tolérance et interculturalité
  • Photolangage sur la tolérance
  • L’activité des citrons

Puis nous avons fini le début de journée en temps libre pour prendre le temps de s’installer etc…

Installation plutôt réussie !

 

Jour 2 : Les travaux

8h30 : Premier réveil au Chantier du Wapi, dans la détente et la  bonne humeur.  

9h30 : Début d’activité avec Jean Jacques (le Voisin de Johan, le Proprio du Wapi)

Jean Jacques est chargé du chantier (de la réparation des murs).

Dans un premier temps nous avons brossé le mur à pierres blanches afin d’enlever toute les impuretées (de la mousse humidifiée)

Ensuite nous avons appris à faire le mélange homogène du ciment et du sable puis on l’a appliqué sur toutes les surfaces abîmées.

Et pour finir nous avons recueilli des pierres pour boucher les trous avec du ciment.

Puis on a eu une pause déjeuner.

D’ailleurs moi, Kevin et Florine avons fait des quiches aux tomates et au chèvre, c’était fabuleux ! Un grand merci à Florine et Kevin, c’était hyper bon.

Puis à 14h nous avons repris les activités :

Moi et Jean Jacques nous avons finis les finitions du mur tandis que le reste du groupe s’est mis au jardinage :

  • Retourner la terre 
  • Arroser  les plantes ( les fleurs, et le potager)

Puis on a ramassé les branches d’un arbre qui sont tombées durant d’une activité précédente. Johann nous a expliqué que c’était à cause du poids des prunes.

Nous avons donc ramassé les prunes tombées.

Nous nous sommes ensuite rassemblé.e.s pour un apéro, tout en ambiance…

Et pour finir la journée en beauté Marylaura, Jayden, Lucas et moi avons fait la préparation des Fajitas c’était excellent.

Enfin, nous avons regardé un documentaire (Bigger Than Us) et avons fait un tour dans le village, durant lequel nous avons vu des lucioles et avons été témoins d’une pluie d’étoiles filantes. C’était incroyable. Encore un grand Merci à Zoé et Faustine de nous avoir prévenu qu’il y avait des lucioles pas très loin du Wapi !

Jour 3 : La permaculture

Lever à 8h30.

à 9h30 nous avons débuté les activités.

Nous nous sommes séparés en deux groupe : 

Karina, Kevin, Caramba et moi nous avons commencé les réparations de l’autre côté du mur car oui le mur était pas mal amoché.

Pendant ce temps Florine, Jayden et Bassirou ont travaillé sur la permaculture (jardinage), les plantations, etc…

Puis nous sommes allé.e.s préparé le repas et nous avons pris l’apéro jusqu’à 15h.

Et pour finir l’aprem en beauté nous avons fait des jeux collectifs (jeu du ninja)

Puis nous sommes retournés finir la finition de l’autre côté du murs 

Marlène (de l’association FAIRE, EDI) est alors venue nous rendre visite avec son appareil photos et nous a filmé pour un reportage. Nous avons fini par retourner à nos occupations de permaculture. Pour finir cette journée, nous sommes allé visiter une fabuleuse chapelle datant du moyen age, la tombe la plus ancienne avait plus de 850 ans c’était impressionnant.

Ensuite nous avons visité le WAPI la nuit et avons vu des lucioles, ainsi qu’une pluie d’étoiles filantes !

Jour 4 : Le Départ

On entame la préparation au départ, un peu fatigué…

Le retour à Paris s’est effectué en train, j’étais bien heureux de retrouver mon lit. Même si j’étais aussi un peu triste de quitter mes nouveaux compagnons. 

Conclusion

Nous avons passé une très bonne semaine, un peu épuisante et dure en émotions mais ça en valait le coup.

Je suis reparti de ce chantier avec de nouveaux amis et de nouvelles connaissances professionnelles. 

Si c’était à refaire, je le referais avec plaisir sans rien changer, car c’était une expérience unique qui m’a ouvert beaucoup de portes. Ce n’était pourtant pas gagné au départ, j’appréhendais d’aller dans un endroit inconnu avec des gens que je ne connaissais pas, mis à part deux ou trois personnes. Finalement, ça a été une très bonne expérience, je la recommande à tout le monde.  

Témoignages et retour des autres participants

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De haut en bas et de gauche à droite : Yanis, Bassirou, Karamba, Florinne, Kevin, Faustine, Jayden, Marylaura, Karina

Bassirou

Pendant le séjour j’ai pu rencontrer pas mal de personnes, avec qui je me suis bien entendu.

En ce qui concerne les activités qu’on a pu faire, ça m’a appris à avoir confiance en moi.

 J’espère encore avoir d’autres occasions d’avoir la chance d’y participer de nouveau.

Les activités qui m’ont le plus marqué sont la découverte de la permaculture, les jeux d’animation de la citoyenneté et les jeux de société.

L’activité qui m’a le moins plu c’est la maçonnerie par rapport aux poussières car j’éternue beaucoup mais ça m’a apporté de connaître le monde du travail dans le bâtiment.

Florine

Le séjour au Wapi fut une très bonne expérience pour ma part.

Nous avons eu un groupe incroyable, nous ne nous connaissions pas et pourtant à la fin des 4 jours on avait du mal à se quitter ! Ça m’a vraiment beaucoup apporté sur le savoir vivre, le vivre ensemble et sur la communication non violente.

J’ai aussi appris quelques trucs sur la réparation d’un mur en pierre.

Merci beaucoup,  AIME pour cette fabuleuse expérience !  

Karina

Ce fut une très bonne expérience, j’ai tout apprécié j’ai appris beaucoup de choses.

Comme la communication bienveillante, ou même comment réparé un mur.

La maison était magnifique mon endroit préféré c’était le jardin car je passais beaucoup de temps sur les balançoires.

Jayden

J’ai beaucoup aimé la semaine, tout le monde était hyper sympa, compréhensif etc…

J’ai appris plein de choses par exemple : comment réparer un mur, jardinage et avoir une meilleure communication.   J’aurais juste apprécié que certaines personnes soient plus impliqué.e.s dans les activités et la vie en communauté mais franchement j’ai trop  kiffé et j’aimerais bien refaire occasionnellement un prochain séjour avec AIME.

Karamba

J’ai bien aimé les activités, jardinage et réparer le mur. J’ai aussi bien apprécié la réparation du mur ça m’a rappelé l’action humanitaire que j’ai fait au maroc pour construire une école, avec l’association Canal c’était un plaisir et pour le jardinage au début j’étais pas trop chaud mais au final j’ai apprécié. J’aimerais bien voir les tomates qu’on a planté, elles sont devenues comment ? Et sinon j’ai aucun point négatif à part les guêpes un peu relou mais c’est qu’un petit détail sinon j’ai apprécié le séjour avec l’association AIME.

Super équipe et j’espère avoir l’occasion de retravailler sur un autre projet avec AIME enfin si j’en ai l’opportunité. Sinon un grand merci à toute l’équipe !

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Si tu souhaites partir en mission humanitaire en Côte d’Ivoire, voici un guide pour te présenter le pays et te familiariser avec son histoire et sa culture.

Guide historique et aspect culturel en Côte d’Ivoire

1. Histoire de la Côte d’Ivoire

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D’une superficie de 322 462 km2, la Côte d’Ivoire est bordée au nord par le Mali et le Burkina, à l’est par le Ghana, à l’ouest par le Liberia et la Guinée et au sud par l’océan Atlantique. 

D’une superficie de 322 462 km2, la Côte d’Ivoire est bordée au nord par le Mali et le Burkina, à l’est par le Ghana, à l’ouest par le Liberia et la Guinée et au sud par l’océan Atlantique. 

L’histoire du pays avant les premiers contacts avec les Européens est quasiment inconnue. Il semble cependant que les premiers peuplements datent du paléolithique supérieur (15 000 à 10 000 ans av.J.C.). Cependant, les recherches archéologiques sont presque inexistantes. Parmi les premiers peuples ayant habité le pays, on trouverait les Sénoufos et les Koulangos (au nord du pays), puis les Pygmées, venus du Sahara.

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Femme fétiche des Kroumanes, vers 1869

Premiers contacts avec les Européens

Les Portugais furent les premiers Européens à débarquer en Côte d’Ivoire au XVème siècle. En effet, le nom  «Côte d’Ivoire» provient de l’époque des portugais. C’est également à cette époque qu’ils débutent la traite des esclaves. Les portugais seront pendant plus d’un siècle les seuls Européens présents sur le littoral ivoirien, avant d’être rejoints à la fin du XVIe siècle par les Hollandais, puis au XVII siècle par les Français et les Anglais.

La traite des esclaves est un fléau qui a ravagé l’Afrique pendant trois siècles, jusqu’à ce qu’elle soit interdite en 1848 par l’Europe entière. Elle a engendré un dépeuplement et une forte baisse du taux démographique.

L’occupation française

Le premier contact avec la France date de 1637, mais c’est seulement à partir de la seconde moitié du XIXe siècle que les Français commencent à acquérir des positions de plus en plus solides et finissent par expulser tous leurs concurrents. La Côte d’Ivoire devient officiellement colonie française intégrée à l’Afrique Occidentale Française (AOF) en 1893. Au cours de ce siècle, la France prend également position dans l’arrière-pays et s’assure une continuité territoriale avec leurs possessions au Soudan Occidental.

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Carte de la Côte d’Ivoire à la veille de la colonisation française, en 1889

En 1946, après la Seconde Guerre Mondiale, des réformes françaises accordent des droits aux Africains : citoyenneté française accordée, droit de s’organiser politiquement, et abolition du travail forcé par la loi du 11 avril 1946.

L’indépendance de la Côte d’Ivoire 

La Côte d’Ivoire devient une république autonome par référendum en décembre 1958. Puis elle acquit l’indépendance le 7 août 1960. 

Félix Houphouët-Boigny, fondateur en 1946 du Parti démocratique de Côte-d’Ivoire (PDCI), section ivoirienne du Rassemblement démocratique africain (RDA), fut président du pays de 1960 jusqu’à sa mort en 1993. Celui-ci a longtemps bénéficié d’une conjoncture économique très favorable. En effet, les décennies 1960 et 1970 furent celles d’une forte croissance économique : le «miracle ivoirien». La stabilité politique du pays fut favorisée en grande partie par le régime de parti unique et par la bonne tenue des cours du café et du cacao. Mais la première grande crise économique survient dès 1982, à la même période que la mort de Félix Houphouët-Boigny, due à l’effet simultanée de la sécheresse et de la chute des cours du café et du cacao.

2. La Côte d’Ivoire aujourd’hui 

Fête nationale Ivoirienne : 7 août 1960,  fête de l’indépendance

Monnaie : Franc CFA

Capitale : Yamoussoukro (politique) et Abidjan (économique)

Langue officielle : Français       

Autres langues : 70 dialectes dont le Baoulé et l’Agni au Sud, le malinké et le Sénoufo au Nord

Espérance de vie à la naissance : 56 ans

En 1961, la Côte d’Ivoire et la France signent un accord d’assistance militaire. 

La France intervient en Côte d’Ivoire en 2002-2003, suite à la tentative de coup d’État qui à tourné à une guerre civile entre les rebelles du Nord et les loyalistes du Sud. Le pays est alors divisé en deux, et des conflits ethniques désorganisent le pays. De plus, la France intervient à nouveau en 2011 pour soutenir les forces pro-Ouattara sous couvert de l’ONU.

Ainsi, la France a massivement soutenu la Côte d’Ivoire à la suite de la crise des subprimes, par des annulations et des rééchelonnements de dette. Pour ce qui est de l’aide au développement, la France est le premier bailleur bilatéral de la Côte d’Ivoire, elle est présente dans les secteurs de l’eau, de l’emploi, du transport, de l’éducation et de la santé.

La Côte d’Ivoire bénéficie de la plus forte implantation des entreprises françaises en Afrique subsaharienne, et leur chiffre d’affaires contribuerait au budget ivoirien à hauteur de 50%. 

Enfin, la Côte d’Ivoire est aujourd’hui le premier partenaire commercial de la France au sein de la zone franc CFA, grâce à sa place de leader dans plusieurs secteurs agricoles, notamment les cultures d’exportation telles que le cacao, le coton et l’hévéa, représente entre 25 et 30% du PIB.

3. Religion et croyances pratiquées 

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La Côte d’Ivoire est un pays très diversifié et riche en culture. Le nord du pays a été influencé par le Mali, pays islamique à 90%. On retrouve donc au Nord, la plus grande concentration de musulmans en Côte d’Ivoire. Au Sud du pays, la population est influencée par la culture libérienne à l’ouest et la culture ghanéenne à l’est. La population sudiste pratique en majorité le christianisme. En Côte d’Ivoire, on retrouve donc principalement deux religions: l’islam, 38%, et le christianisme, 22%.

De plus, environ 5,5% est de confession protestante et 17% adhèrent à des religions traditionnelles. On retrouve des mosquées et des églises dans chaque quartier. La religion n’est pas un aspect conflictuel en Côte d’Ivoire. Les fêtes religieuses islamiques et chrétiennes sont célébrées par l’ensemble de la population.  Les Ivoiriens ont appris à cohabiter ensemble et à accepter les différences. 

4. La place de la femme dans le pays

En Afrique, les femmes subissent des pratiques discriminatoires qui les maintiennent dans une situation de vulnérabilité. Leur faible accès à la propriété foncière, dans un continent où la majorité de la population vit de l’agriculture, réduit leur accès au crédit et leurs capacités à entreprendre des activités économiques durables permettant de générer des revenus. En Côte d’Ivoire, la femme reste toujours marginalisée. Avec un statut de plus en plus fragilisé aujourd’hui par la situation sociopolitique. Les données de l’Institut National de la Statistique mettent en exergue leur extrême pauvreté : 75% des femmes rurales vivent en dessous du seuil de pauvreté.

La population ivoirienne totale est estimée à 22 671 331 habitants avec un taux de 51,6% d’hommes et de 48,4% de femmes, selon le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH 2014). 

L’État de Côte d’Ivoire a ratifié depuis 1995 l’ensemble des dispositions et conventions internationales relatives à l’égalité en dignité et en droit de tous les citoyens à  l’élimination des discriminations à l’égard des femmes. Deux décennies plus tard, le constat s’est dégradé. S’il existe presqu’une égalité de droit entre les hommes et les femmes, il n’est pas accordé de place dans la mise en œuvre des politiques nationales d’intérêt à la question du genre et de l’autonomisation de la femme. 

Malgré la mise en place de structures en charge de la promotion et de la protection des droits de la femme, le pays est classé 165e sur 189 pays selon le rapport 2019 du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) sur l’Indice de Développement Humain. 

En effet, selon les statistiques du Ministère de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, 36% des femmes en Côte d’Ivoire sont victimes de violences physiques et psychologiques, y compris l’excision, bien que la loi du 23 décembre 1988 réprime ces violences. 

5. Situation pour les droits des personnes LGBTQ+

L’homosexualité n’est pas illégale en droit pénal ivoirien mais certains articles du code pénal peuvent être utilisés pour engager des poursuites contre les personnes LGBTQI. De plus, le gouvernement ne reconnaît pas le mariage homosexuel et il n’y a pas de loi anti-discrimination protégeant les personnes LGBT. En Côte d’Ivoire la stigmatisation et le rejet des LGBT dans les centres de santé est une réalité, bien que le pays fait figure de « refuge », comparé à d’autres pays de la région où l’homosexualité est illégale. 

Selon Amnesty International dans un rapport d’octobre 2018, elle estime que la situation des personnes LGBTQI est problématique et s’est détériorée ces dernières années. Ces personnes font l’objet de pratiques discriminatoires et de violences homophobes, y compris par les forces de sécurité. 

6. Les missions humanitaires proposées par AIME en Côte d’Ivoire

  • L’association CRESAS, qui promeut la scénographie et les arts de la scène par des ateliers de formation.
  • L’association Ivoire Marionnettes, qui présente une variété de spectacles ou créations et forme la jeunesse aux métiers de l’Art de la Marionnette

7. Témoignages d’anciens volontaires AIME en Côte d’Ivoire

« Je suis partie en Côte d’Ivoire en quête de découverte d’une partie de mon histoire » : le témoignage de Maïa à Ivoire Marionnettes

Ressources : 

https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/cote-d-ivoire/presentation-de-la-cote-d-ivoire/

https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/benin/relations-bilaterales/

https://www.jeuneafrique.com/169919/societe/homosexualit-la-c-te-d-ivoire-terre-d-asile-pour-les-gays/

https://owly.wiki/fr/Droits_LGBT_en_C%C3%B4te_d%27Ivoire/

https://www.fluechtlingshilfe.ch/fileadmin/user_upload/Publikationen/Herkunftslaenderberichte/Afrika/Elfenbeinkueste/210716_CIV_LGBT.pdf

https://www.lonelyplanet.fr/destinations/afrique/cote-divoire/culture

https://www.routard.com/guide/code_dest/cote_d_ivoire.htm

Vous vous apprêtez à vous engager sur un projet de solidarité internationale et vous êtes à la recherche d’un petit coup de pouce pour financer votre mobilité internationale… Alors, comment vous y prendre ? 

Collecter des fonds demande de l’organisation, une bonne dose de motivation, d’imagination, et surtout, de la persévérance ! 

Quel que soit le type de mission sur lequel vous vous engagez (court, moyen, ou long terme), et quel que soit le budget que vous devez atteindre, vous pouvez alléger vos dépenses grâce à de petits coups de pouce.

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TROUVER UN JOB : 

Pour trouver les financements nécessaires à une mission de mobilité internationale, de nombreux volontaires ont financé une partie de leur projet par un job de quelques heures par semaine, ou pendant leurs vacances. 

Voici quelques pistes pour trouver des jobs :

LEVÉE DE FOND PERSONNELLE : 

Si vous n’avez pas le temps pour trouver un job étudiant, vous pouvez également opter pour l’organisation d’évènements. En effet, c’est un moyen qui peut s’avérer ludique et toujours instructif de récolter des fonds. Pour cela, il vous suffit de déborder d’imagination !! 

Vous pouvez réaliser diverses ventes : 

Gâteaux et boissons : 

Lors d’une fête de quartier, d’un évènement sportif, sur le marché de votre ville, sur le parvis de votre école, devant des entreprises,…. installez un stand pour vendre gâteaux et boissons que vous aurez confectionnés vous-même. Chaque euros récoltés pourra vous être utile ! 

Vêtements, chaussures, bijoux et accessoires : 

Vous disposez forcément de vêtements, chaussures, bijoux et accessoires que vous ne portez plus. Vendez le ! Que ce soit sur des sites de secondes mains (Vinted, Zalando,…) ou encore lors d’un « apéro fringues », conviez-y toutes vos copines, et les copines de vos copines…

Les médias : 

Vous pouvez entrer en contact avec une chaîne locale, une radio, une chaîne youtube… Une partenariat peut en découler avec en contrepartie un documentaire de votre expérience, un reportage, un article de presse,… 

Les Bureaux des étudiant.es :

Vous pouvez vous renseigner auprès du BDE de votre école ou université pour monter un projet collectif avec d’autres étudiants. Dans ce cas, un fond peut être débloqué par l’école et les gains des évènements (soirées étudiantes, évènements sportifs, ventes de goodies et vêtements à l’effigie du BDE) peuvent participer à l’organisation de la mission. 

Un événement sportif :

Vous êtes passionné(e) de sport ? Vous pouvez organiser un évènement sportif ! 

Soit, si vous êtes vous-même athlète, vous proposez alors de courir des kilomètres en échange de sponsors, soit vous organisez des rencontres (match de football, des mini olympiades pour les enfants de votre quartier…), un tournoi de pétanque ou de ping-pong, etc.

Animations : 

Vous aimez les jeux ? Il en existe des centaines.
Vous pourriez vous procurer des lots récupérés à droite à gauche pour organiser un loto, une tombola,…

Un concert : 

Vous adorez la musique ? Vous savez chanter ? Vos meilleurs copains font d’un instrument ? Vous connaissez des musiciens ? Organisez un concert !

La tâche n’est pas facile mais avec de l’organisation et des contacts, tout est réalisable !

Tout d’abord, il faut trouver un lieu : une salle des fêtes, un bar,… puis fixer une date. Ensuite, il faut assurer la promotion de l’événement, faire des affiches, tracts, utiliser les réseaux sociaux pour rassembler le plus de monde possible afin de gagner le plus d’argent possible ! 

AIDES PUBLIQUES : 

Tu peux aussi te tourner vers l’état pour financer ta mission humanitaire. Il existe des nombreuses aides, aussi bien au niveau nationale que régionale, départementale ou locale.

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Nationales : 

Le ministère de l’Education Nationale, de la Jeunesse et de la Vie Associative en partenariat avec RIJ 37 a créé un programme « Envie d’Agir ».

Caractéristiques (règlement intérieur) :

  • 11 à 30 ans
  • jusqu’à 1300 €
  • projet collectif ou individuel
  • département Indre et Loire

Le ministère de l’Enseignement Supérieur propose une aide à la mobilité.

Caractéristiques :

  • Cursus universitaire
  • 400 €
  • 2 à 9 mois d’études à l’étranger
  • Etudiants boursiers
  • Service des relations internationales des universités

Le ministère de la Culture peut attribuer des aides financières.

Caractéristiques (critères) :

  • Moins de 28 ans
  • Etudiants inscrits à ENSA (Ecoles Nationales Supérieures d’Architecture) ou ENSAP (Ecoles Nationales Supérieures d’Architecture et de Paysage)
  • 2 à 9 mois d’études à l’étranger

D’autres ministères tels que le ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie ou encore le ministère des Affaires Étrangères peuvent proposer des aides. 

Départementales : 

Le conseil départemental d’Ile et Vilaine met en place des aides financières en partenariat avec JTM.

Caractéristiques :

  • Projet en lien avec la solidarité internationale
  • Stage à l’étranger
  • 16-35 ans
  • Plus d’un an dans le département d’Ile et Vilaine
  • 500€ maximum
  • Non cumulable avec une autre aide

Le conseil départemental Haut Viennois met en place des aides pour ses étudiants.

Caractéristiques (critères) :

  • Etre domicilié, y compris fiscalement, en Haute-Vienne
  • Avoir un quotient familial mensuel ne dépassant pas 769€
  • Etre inscrit dans une université ou école du département de la Haute-Vienne
  • ne pas percevoir de rémunération significative de la part de la structure d’accueil
  • Etre en stage pratique en entreprise : aide limitée à un seul stage
  • 150 € par mois pendant 9 mois

Le Conseil Général de la Creuse aide ses jeunes administrés à effectuer leur stage obligatoire et non rémunéré à l’étranger.

La bourse est d’un montant forfaitaire de 360 euros et n’est pas attribuée en fonction des ressources. La seule condition est de déposer la demande trois mois avant le départ à l’étranger. 

Vous pouvez aussi vous adresser aux DDJS (Direction Départementale de Jeunesse et Sport) ou DDCS (Direction Départementale de la Cohésion Sociale). Elles accordent l’aide « Projet Jeune » dans le cadre du programme national « Envie d’agir ». Les modalités de mise en œuvre sont propres à chaque territoire.

Régionales : 

Toutes les régions : voir l’Euroguidance France 

  • Région Hauts-de-France :
  • Région Normandie : 
  • AMI Doctorant
  • AMIE BTS
  • Bourse de Mobilité IDF : projet de mobilité à l’étranger dans le cadre d’un échange inter-établissements, sous convention de stage ou d’étude
  • Mobilité Lycées professionnels
  • La région Auvergne accorde une aide forfaitaire de 500 euros à tout étudiant voulant effectuer un stage à l’étranger. 
  • La région Ile-de-France a mis en place l’AMIE (Aide à la Mobilité Internationale des Etudiants) qui permet chaque année à 3000 étudiants franciliens d’effectuer un stage à l’étranger.
  • Les DRDJSCS (Directions Régionales de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale) peuvent accorder la subvention ministérielle « Défi-jeune » qui fait partie du programme « Envie d’Agir ». 

Locales : 

Vous pouvez vous adresser au Service Jeunesse ou Solidarité internationale de votre mairie. 

  • La Mairie de Paris accorde une Bourse Paris Jeunes Aventures
  • La ville de Lille a mis en place les Bourses d’aide à la mobilité Européennes limitées à un certain nombre de villes partenaires dont le montant varie entre 112 et 173 euros.
  • La mairie de Marseille aide les étudiants voulant effectuer un stage à l’étranger grâce à une aide à la mobilité. Elle concerne les étudiants éligibles à une bourse sur critères sociaux qui préparent un diplôme national relevant de la compétence du ministère de l’enseignement supérieur. Elle s’élève à 400 euros par mois. 

BOURSES DE VOYAGE :

  • Erasmus + : Programme pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport pour soutenir les jeunes de moins de 30 ans. 
  • Erasmus Socrate : programme de coopération entre les universités et les centres d’enseignements des pays de l’UE et quelques autres pays. 
  • Corps européen de solidarité : Pour les jeunes, jusqu’à 30 ans qui ont besoin d’un financement et d’un soutien pour leurs investissements à l’étranger. Possibilité de faire des volontariats ou des projets de solidarité 
  • Bourses et aides aux étudiants : Bourses pour les étudiants sur critères sociaux. 
  • Les bourses de l’aventure : Bourses attribuées par la guilde européenne du Raid, pour soutenir des projets d’aventure aux quatres coins du monde. 

CONCOURS : 

  • Wweddoo – YOLO : Appel à projet voyage (solidaire, citoyen ou culturel) pour les jeunes entre 18 et 30 ans. 
  • Fondation de France : Ensemble de fondations qui soutiennent des jeunes dans leurs projets éducatifs, solidaires, culturels … 
  • La Guilde Européenne du Raid est une ONG reconnue d’utilité publique qui délivre plusieurs prix ou bourses afin de susciter et soutenir les « initiatives aventurières et solidaires » (le Prix « Latécoère pour l’innovation solidaire » ; la Bourses de solidarité internationale) 
  • La Fondation Zellidja accorde une bourse pour aider les moins de 20 ans qui effectuaient leur premier voyage en solo.
  • La Fondation de France propose aux jeunes de 18 à 30 ans désireux de réaliser leur vocation à travers un projet personnel, original et ouvert sur les autres, dans les domaines les plus divers. Chaque année, le jury attribue une vingtaine de « Bourses Déclic Jeunes », d’un montant unitaire de 7600 €. 

CAMPAGNE DE FINANCEMENT PARTICIPATIF : 

Crowdfunding 

Les donateurs aiment soutenir des projets qui ont du sens. Collecter des fonds via une plateforme de crowdfunding. 

Vous pouvez créer une cagnotte en ligne et partager vos objectifs. Lorsque vous aurez créé votre page de collecte de fonds, vous pourrez suivre vos progrès et partager votre histoire avec le monde entier.

Partagez le lien sur vos comptes Facebook, Twitter, Instagram, LinkedIn et Tumblr. 

“Financement suspendu” 

De son vrai nom “café suspendu”, est une tradition de solidarité envers les plus pauvres, pratiquée dans les bars napolitains. Donnez un café à ceux qui sont dans le besoin. Pour cela, des clients consommaient un café et en payaient deux pour un autre client nécessiteux. 

Le principe ici est le même. En effet, certaines personnes ont les moyens de payer les frais d’adhésion à hauteur de 300€. Selon l’envie et les moyens de celle-ci, il.elle pourra participer pour la mission de coopération d’une personne tiers. Une cagnotte sera à disposition de AIME et lorsqu’une personne souhaite partir en mobilité mais ne dispose pas de la totalité du budget, sous preuve de ses revenus, celle-ci pourra en bénéficier d’une partie. 

Partenariat Bureau des Etudiants : 

Bien que vous devriez être acteur de votre financement et non spectateur, AIME peut essayer de vous aider. En effet, si vous ne faites pas partie d’une école/ université, il est difficile de contacter un BDE afin de créer un partenariat. 

Pour cela, AIME pourrait imaginer des partenariats avec des BDE d’écoles engagées. Les bénéfices d’un événement pourraient être ajouter dans la cagnotte AIME à disposition des  personnes souhaitant partir en mobilité mais ne disposant pas de la totalité du budget, qui sous preuve de revenus, pourra en bénéficier d’une partie.

Votre mission ? Vous pouvez accompagner AIME dans la recherche des BDE engagées autour de chez vous ! 

AIDES PRIVÉES : 

Banques : 

Renseignez-vous auprès de votre banque, parfois elles accordent des subventions pour soutenir des projets. 

  • Le Crédit Mutuel organise chaque année un concours ouvert aux moins de 25 ans : « Les jeunes Jeunesse et Reconstruction – 11 – Guide des conseils et astuces pour financer son départ qui osent » 
  • « vacances utiles » il est possible d’obtenir une prime de 50 € à condition cette fois-ci d’ouvrir ou d’avoir un compte dans cette banque. 

Ecoles et Universités :  

Vous pouvez aussi tenter votre chance auprès : 

  • Service culturel
  •  Vie étudiante de votre université en sollicitant le FSDIE (Fonds de Solidarité et de Développement des Initiatives Étudiantes). 

Ce fonds directement géré par chaque université soutient, pour une large part, des projets étudiants dans des domaines variés : culturels, sportifs, de mobilité internationale… Les commissions se réunissent plusieurs fois par an pour étudier les demandes et attribuer l’aide selon des critères de pertinence, de collectivité, et d’apport à la vie étudiante.  

Les différents services proposés par l’Etat: 

Le Service Civique

L’engagement de service civique est un dispositif de volontariat créé par la loi du 10 mars 2010 sur le Service Civique. Il s’inscrit dans une politique jeunesse visant à la cohésion nationale, à la mixité sociale dans le cadre d’un projet d’intérêt collectif. Il est géré par l’Agence du Service Civique dont France Volontaires est l’un des 4 membres fondateurs. France Volontaires contribue à l’évaluation des projets à l’international. A destination de tous les jeunes entre 16 à 25 ans (signature du contrat possible jusqu’à la veille de son 26ème anniversaire), et élargi à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap ; sans condition de diplôme, d’expérience professionnelle ou de formation préalable ; français souhaitant réaliser leur mission à l’étranger ; européens ou de nationalités des pays accueillant des volontaires français, pour réaliser leur mission en France dans un principe de réciprocité des échanges. Les conditions sont rappelées dans le contrat d’Engagement de Service Civique. Le volontaire bénéficie d’une indemnité mensuelle ; d’une protection sociale complète ; d’une assurance complémentaire (rapatriement) ; d’une formation civique et citoyenne et bénéficie d’un suivi individualisé dans le cadre du tutorat prévu par le dispositif.

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Le Volontariat International

Situé hors champ de la solidarité, le Volontariat International est une expérience professionnelle enrichissante, destinée aux jeunes diplômés de 18 à 28 ans. D’une durée de 6 à 24 mois, c’est un véritable tremplin pour une carrière internationale. L’organisation prend en charge:  indemnité mensuelle, couverture sociale, congés et formation. Il existe deux formes de volontariat international. 

Le Volontariat International en Administration (VIA)

Le VIA permet aux jeunes de travailler dans les consulats, les ambassades, les services et les missions économiques françaises à l’étranger ou encore dans les services de coopération et d’action culturelle. La durée moyenne d’un VIA est de 18 mois. Les volontaires sont placés sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères et du Développement international, ou bien du ministère de l’Economie, de l’Industrie et du numérique.

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Le Volontariat International en Entreprise (VIE)

Le Volontariat International en Entreprise (VIE) permet aux entreprises françaises de confier à un jeune une mission professionnelle à l’étranger pendant 6 à 24 mois. La gestion administrative et juridique du VIE est confiée à Business France, opérateur public national au service de l’internationalisation de l’économie française.

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Tu as maintenant toutes les clés pour financer ta mission humanitaire. Plus d’excuses !

La date de ton départ en mission humanitaire approche et tu n’as toujours pas préparé ton sac ? Tu ne sais pas quoi mettre ou tu as peur d’oublier quelque chose ? 

Pas de panique, voici une check-list des objets essentiels à ne pas oublier. 

Des vêtements adaptés 

C’est évident mais il faut le rappeler : les vêtements que tu emportent doivent être adaptés aux conditions de ta mission humanitaire. N’emporte pas forcément tes vêtements de tous les jours, au risque de les abîmer. 

Penses déjà aux conditions météo : emportent des vêtements chauds s’il fait froid (respectes bien la règle des trois couches), et à l’inverse des t-shirts légers pour un climat plus ensoleillé. Assures-toi d’avoir des manches longues pour te protéger du soleil (et des moustiques). Si tu pars dans un environnement tropical pluvieux, un poncho te sera utile (un premier prix à 10 euro chez Décathlon sera amplement suffisant). 

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Interroges-toi aussi sur les modalités de ta mission: il ne faut pas emmener les mêmes choses selon que tu t’apprêtes à enseigner en salle de classe ou que tu vas participer à un chantier de construction. 

Attention aussi de ne pas emporter trop de vêtements pour ne pas avoir un sac trop lourd. 

Pense également à prendre des lunettes de soleil et une casquette/un chapeau. 

Dernier conseil : emporte un t shirt en laine mérinos (T shirt 100 merinos homme | Decathlon). Ils sont faits spécialement pour limiter les odeurs. Si ta future mission implique des travaux physiques et/ou s’il n’y est pas facile d’y faire sa lessive, ça pourrait t’être utile. Ces t shirts sont conçus pour la randonnée, et peuvent donc être portés plusieurs jours sans odeur.

Trousse de toilette

Il n’est pas toujours facile d’en racheter sur place, donc pense à amener une trousse de toilette bien garnie et compacte. Brosse à dent & dentifrice de voyage, rasoir, savon/shampooing, crème solaire, crème anti-moustique, boule quiès, lingettes, etc…

Il faut aussi penser à adapter ses protections menstruelles à la destination. Il n’y a pas forcément de poubelles pour les protections à usage unique/jetable (tampon et serviette hygiénique). De même pour la cup, il faut pouvoir trouver les conditions pour la laver. Les culottes de règles se montrent très pratiques. 
Pour la contraception, je parle notamment de la pilule, il vaut mieux se la faire prescrire pour la durée totale de la mission parce qu’il n’est pas sûr de pouvoir retrouver la même marque dans le pays de destination.

Enfin, prends aussi du savon de marseille (solide): tu peux l’utiliser pour laver corps/visage/cheveux, mais aussi pour faire ta lessive et ta vaisselle à la main, au cas où il n’y aurait rien d’autre de disponible. Autrement, Décathlon vends un savon outdoor multi fonction biodégradable qui ne pollue pas (donc utilisable dans une rivière). Attention, les bouteilles sont petites et se vident vite. 

Trousse de premiers secours

Très important. Là aussi, comme pour les vêtements, adapte-là en fonction de ta destination et des recommandations locales. Mais en règle générale, il te faudra : de l’anti-moustique, des pansements, des compeed (pansements contre les ampoules), du désinfectant, de la crème solaire, de la biafine (en cas de coup de soleil), des médicaments (contre la diarrhée, la fièvre, les inflammations, les maux de ventres…), des pommades, et bien sûr du doliprane.

En cas d’urgence, prends aussi une couverture de survie, ça ne coûte rien du tout et c’est léger (le modèle à usage unique Décathlon). Côté argenté vers l’extérieur pour lutter contre la chaleur, côté doré contre le froid. 

Enfin, tu peux acheter des trousses de secours toutes faites un peu partout, si tu n’as pas le temps d’en constituer une toi-même. (devine quelle marque je vais te recommander. En cas de doute sur du matériel, tourne toi toujours vers Décathlon, ce n’est jamais une mauvaise idée) 

Tes papiers importants 

Passeport valide, visa, permis de conduire international, billets d’avions (imprimés et sur téléphone), etc… 

Prends aussi tes ordonnances si tu en as (il te faut les avoir sur toi en cas de check à la douane), ainsi que ton carnet de vaccination. 

En cas de problème, emmène une feuille avec tes numéros d’urgence dessus.

Enfin, prends avec toi des photocopies des documents importants. Attention, dans certains pays, il te faudra les faire valider à la mairie/ambassade pour qu’ils aient la même valeur légale que le document d’origine. 

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La check-list des papiers importants & des principales démarches à effectuer du ministère des affaires étrangères.

Des chaussures de trekking

Si ta destination se situe dans la cambrousse, en montagne ou dans n’importe quel milieu au terrain un peu difficile, prends des chaussures de randonnée, surtout s’il va te falloir beaucoup marcher. Tu peux trouver des paires abordables chez Intersport, Sport 2000 ou (surprise) Décathlon. Si ta mission implique de nombreux déplacements à pieds et que tu es prêt à mettre un peu plus, tourne-toi vers le Vieux Campeur, référence en la matière. 

Penses bien à tester plusieurs modèles pour choisir celui qui te convient le mieux, et à les porter avant ton départ. 

Tu peux aussi prendre des chaussettes de trekking pour aller avec.

Dernier conseil : prends des chaussures à tige haute, cela réduit les risques de blessure à la cheville. Ce serait bête d’arrêter ta mission humanitaire à cause de ça, surtout qu’il ne te sera peut-être pas facile d’accéder à un hôpital. 

Une batterie externe et un adaptateur 

Renseignes-toi avant de partir sur l’accès à l’électricité dans la structure que tu vas rejoindre. Dans tous les cas, une batterie externe te sera toujours utile, surtout si tu comptes te déplacer. Tu peux même envisager une batterie solaire (ou un panneau solaire portable, Décathlon propose des modèles légers et abordables). 

Attention: si tu te diriges vers un climat froid (par exemple en montagne), il faut savoir que le froid vide les batteries très rapidement. Ne la laisse pas dehors, surtout la nuit, et garde-la avec toi sous tes couvertures / dans ton duvet quand tu dors (idem pour ton téléphone).

Vérifies aussi quelles prises sont utilisées dans le pays où tu vas. Il te sera peut être nécessaire d’acheter un adaptateur pour ton chargeur. Le voltage électrique peut également être différent, ce qui risquerait d’endommager ton équipement; dans ce cas-là, il te faudra un adaptateur de voltage. 

N’oublies pas non plus des écouteurs ! (filaires si l’accès à l’électricité est compliqué). Et télécharge de la musique en avance, tu n’auras peut-être pas beaucoup de réseau.

Une banane

Un français se doit d’avoir un certain style, même en mission humanitaire; nous avons une réputation à protéger. Quoi de mieux qu’une banane pour incarner la fashion à la française. 

Mais surtout, elle te sera utile pour ranger toutes tes affaires les plus importantes et éviter qu’on ne te les vole. Plus dur de piquer en douce ta carte bleue si elle est dans une banane que si elle est dans ta poche. 

Simplement emporter une banane ne sera pas suffisant pour te protéger du vol à la tire. En tant que touriste occidental tu seras une cible prioritaire, donc adopte les gestes de prudence élémentaires ci-dessous, surtout en milieu urbain.

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Une lampe torche ou une lampe frontale

A ne pas oublier. Prends un modèle léger de randonnée pour ne pas t’encombrer (je pense que je n’ai plus besoin de préciser où tu peux en acheter).

Un cadenas

Même chose que pour la banane : il te faudra être très prudent quant au vol de tes affaires et les surveiller constamment. Un cadenas pourrait t’être très utile. 

Une gourde filtrante

Il est possible que la qualité de l’eau ne soit pas aussi bonne que ce à quoi tu es habitué. Il est ainsi souvent nécessaire de filtrer l’eau du robinet pour qu’elle soit propre à la consommation. Pour ce faire, et pour éviter d’avoir à acheter une quantité astronomique de bouteille en plastique, nous recommandons trois techniques écologiques : 

  • La gourde filtrante
  • La paille filtrante
  • Les pastilles purifiantes 

En dernier recours, il faut faire bouillir l’eau pendant au moins 15 minutes. 

Des sacs poubelles / ziplocs

Si tu te diriges vers une destination pluvieuse, n’oublies surtout pas de prendre des ziplocs (petits sacs congélation) et des sacs poubelles pour protéger tes affaires de la pluie ! Ils te permettent aussi de mieux compartimenter et ranger ton sac. 

D’ailleurs, où que soit ta mission humanitaire, je te conseillerais d’au moins ranger tes papiers importants et l’électronique dans un ziploc, on ne sait jamais. 

Si tu coches toutes les cases de la liste, c’est que ta valise (ou ton sac) est complète ! N’oublies pas non plus de prendre de quoi te divertir (livre, jeux de carte, console portable…).

Faire une mission humanitaire, c’est  bien, être payé.e pour faire une mission humanitaire, c’est encore mieux. Savais-tu que tu peux effectuer ton Service Civique à l’étranger ?

Tous les avantages d’un Service Civique classique – rémunération, valorisation, professionnalisation- et tous les avantages d’une mission humanitaire – impact, développement personnel, découverte – combinés en une seule expérience.

1 : Tu es rémunéré.e

Ça peut paraître évident, mais ça reste un argument de poids ; être payé.e pour faire une mission humanitaire, quand on n’est pas un professionnel, c’est très rare. Bien souvent, il te faut même débourser de l’argent de ta poche pour pouvoir partir. Si beaucoup sont prêt.e.s à le faire pour pouvoir partir, chez AIME nous pensons que cela restreint le cercle des gens capables de faire la démarche. 

Rien n’est plus faux que le cliché d’un monde de l’humanitaire réservé aux plus riches. Notre priorité, c’est de démocratiser l’humanitaire et de le rendre accessible au plus grand nombre. C’est ce que nous permet le dispositif du Service Civique.

Donc ne t’inquiètes pas si tu n’as pas d’économies, pas de diplômes, ou pas d’expériences professionnelles; nos missions humanitaires sont ouvertes à tous.tes.

Il faut aussi ajouter que le coût de la vie dans les pays où se situent nos partenaires est souvent bas, et que tu es souvent nourri.e et logé.e par la structure d’accueil.

2: C’est une vraie mission à impact

La première motivation des jeunes pour faire un Service Civique ? Se sentir utile. 

C’est précisément le but des missions humanitaires avec AIME. Nous sommes extrêmement prudent.e.s dans le choix de nos partenaires qui accueillent nos Services Civiques. Seules les structures fiables, gérées par des locaux, avec un impact concret sur la société sont envisagées pour établir des partenariats. Apprends en plus sur la formation de nos partenariats ici.

Si un enjeu humanitaire te motive en particulier, nous offrons d’ailleurs un large éventail de missions différentes (tu peux filtrer nos missions par thème ici). Une fois sur place, tu seras directement au contact du public cible, et tu auras l’opportunité de travailler à leur côté, sans intermédiaires.

3: C’est une expérience professionnelle très valorisante

Un Service Civique, où que tu le fasses, c’est toujours une expérience professionnelle à valoriser sur ton CV. Ça montre que tu es capable de travailler dans une équipe, que tu es motivé, que tu es déjà familier avec le monde du travail, etc. 

Avoir fait son Service Civique à l’étranger, c’est encore plus valorisant. Le faire prouve que tu es déterminé.e, prêt.e à pleinement t’impliquer dans un projet, que tu as l’expérience d’une culture différente, que tu parles une autre langue… C’est d’autant plus le cas si tu as ensuite l’intention de vivre dans le pays où tu as fait ton Service Civique et d’y chercher du travail, ce que certains de nos volontaires font. 

4: Tu seras en immersion dans une culture étrangère

Avoir l’opportunité de vivre, pendant plusieurs mois, en complète immersion dans une culture étrangère, ce n’est pas donné à tout le monde, et c’est une chance incroyable. C’est l’occasion pour toi de découvrir des coutumes nouvelles, des modes de pensée, une façon de voir le monde. Tes contacts avec la France seront limités – quand tu es au cœur des montagnes péruviennes ou de la brousse sénégalaise, tu n’as guère que les sms pour rester en contact avec ta famille et tes amis- ce qui assure que ton expérience sera aussi immersive que possible. 

Les rencontres que tu peux y faire sont le cœur de ta mission. Nos volontaires nous disent souvent que c’est ce qui les a le plus marqué.e.s.

5: Tu ne t’ennuieras pas

Bien sûr, s’amuser n’est pas la raison première de ton départ. Faire une mission humanitaire, c’est avant tout pour avoir un impact, se forger une expérience et découvrir de nouvelles choses. Mais on ne va pas se mentir, c’est toujours plus agréable de faire tout ça en s’amusant. Tout dépend bien sûr de la mission que tu choisis et de tes affinités (voici quelques conseils pour t’aider à faire ce choix), mais ton expérience sera sûrement intense et pleine de rebondissements. Après tout, partir seul dans un pays totalement nouveau pour y vivre en communauté, c’est rarement ennuyant. 

Et voilà, 5 bonnes raisons de partir avec nous en Service Civique à l’étranger. Une 6ème en bonus : on est très sympas (et beaux).

Tu souhaites partir en mission humanitaire avec AIME, mais tu ne sais pas vraiment comment ça se passe ? Tu te sens débordé.e et ne sais pas par où commencer ? Voici un guide détaillé, pour te présenter étape par étape comment se déroule une mission typique chez AIME, depuis ta candidature jusqu’à ton retour en France. 

1 : Choisis ta mission

Décider de partir c’est bien, savoir où l’on veut partir c’est encore mieux. C’est la première étape de ton voyage, mais aussi la plus cruciale : il est important de s’assurer que tu partes faire une mission qui te convient. Si tu as besoin d’aide pour décider, tu peux lire nos 10 conseils pour choisir sa destination

2 : Postule 

Une fois que tu as trouvé la mission de tes rêves, il est temps de déposer ta candidature. Pour ça, direction le site du Service Civique ; crée un compte si tu n’en as pas encore, et n’hésite pas à soigner ton paragraphe de motivation dans ton dossier, c’est toujours un plus. 

Si tu postules pour du bénévolat traditionnel, tu peux nous contacter directement à volontariat@aime-ong.org en précisant nom, prénom, âge, les missions qui t’intéressent, tes diplômes/langues parlées, et tes disponibilités !

3 : Passe les entretiens

Une fois que nous aurons reçu ta candidature, nous te répondrons par mail pour fixer un rendez-vous. Pas de panique avant l’entretien, on ne mord pas; viens relaxé.e, et sois honnête – on te posera des questions sur tes motivations, tes expériences passées, et tes capacités. Il n’y a pas de prérequis de diplômes, donc ne t’inquiètes pas si tu n’en as pas ! Nous cherchons avant tout à valoriser des expériences (humaines, artistiques, bénévoles, sportives…). L’interview sera généralement conduite par le.la responsable régional.e de la mission qui t’intéresse. 

Une fois que c’est terminé, un deuxième entretien t’attends, cette fois-ci avec ton.ta futur.e tuteur.trice de la structure où tu postules. C’est lui ou elle qui aura le dernier mot ; il lui faut s’assurer que tu corresponde bien au profil du candidat.e qu’il recherche. 

Si tout s’est bien passé, nous t’appellerons pour t’annoncer la bonne nouvelle, et il sera temps de fêter ça ! (attention pas trop longtemps, c’est loin d’être fini !)

4 : Prépare ton départ : les démarches administratives

Une mission humanitaire, ça ne s’improvise pas. Avant de partir, il y a beaucoup à faire, et il est important de ne rien oublier ; pour ça ne t’inquiètes pas, nous allons t’aider durant tes préparations. Les coordinateur.rice.s régional.e.s sont justement là pour t’accompagner pas à pas.

L’administratif est le plus important: il te faut notamment avoir un passeport à jour d’au moins 6 mois à date de retour de mission, faire ta demande de visa (si besoin), et bien d’autres choses encore.  Ces procédures peuvent être longues, il te faut donc t’y prendre bien à l’avance. Pour t’aider à t’y retrouver, tu peux lire notre guide sur comment se préparer.

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N’oublies pas non plus les vaccins ; ta destination peut comporter des maladies locales non présentes en France contre lesquelles il va falloir te protéger. Mieux vaut être préparé face à la rage, l’encéphalite japonaise, la fièvre jaune, etc. 

5 : Passe la formation FCC

La Formation Civique et Citoyenne (FCC) est obligatoire pour tous.tes les volontaires s’engageant en mission de Service Civique, en France comme à l’étranger. Chez AIME, nous sommes agréés par l’Agence du Service Civique comme association formatrice de FCC. Tu auras donc rendez-vous dans nos locaux de Kiwanda (50 rue de Montreuil) pour la passer. Elle dure deux jours et se compose de différents modules. Tu y découvriras la solidarité internationale et ses enjeux au travers de différentes activités. Ce sera également l’occasion de faire le point sur tes préparatifs et de te prodiguer nos derniers conseils.

6 : Fais tes valises 

Maintenant que l’échéance approche, il te faut penser à préparer ta valise. Tu pars pour plusieurs mois, et tout ne pourra pas être acheté sur place, donc fais attention à ne rien oublier. Trousse de secours bien remplie, vêtements adaptés à la météo locale, câbles électroniques, une moustiquaire, etc… Si tu as besoin d’aide, voici un guide détaillé de ce qu’il faut emporter.

7 : Le départ

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Le grand jour est arrivé ! Direction l’aéroport, où tu vas t’envoler tout tremblant.e d’excitation. Une fois arrivé.e à destination, un membre de la structure dans laquelle tu vas effectuer ta mission sera là pour t’accueillir et t’accompagner. 

8 : La mission

Maintenant que tu es sur place, tu peux enfin mettre tous les préparatifs derrière toi et commencer ta mission humanitaire. Impossible de te décrire ce à quoi cela va ressembler, tout dépend de la mission que tu as choisi (tu peux déjà te faire une première idée en lisant nos témoignages).

Nous restons présent.e.s tout au long de ta mission. Les responsables régional.e.s t’accompagneront grâce à des comptes rendus hebdomadaires écrits et des appels vidéos mensuels. Au moindre problème, tu pourras les contacter et iels sauront te rassurer au mieux. Iels sont également formé.e.s à la médiation en cas de petits problèmes de communication. Tu garderas aussi un lien privilégié avec le siège de AIME qui te propose des formations en communication ou en levée de fonds. 

9 : Le suivi sur les réseaux sociaux

Durant ta mission, nous te demanderons de prendre des photos et des vidéos et de nous les envoyer. En parallèle, nous posterons tout ça sur nos réseaux sociaux, où ta famille et tes amis pourront te voir ! Il te faudra aussi rédiger un témoignage récapitulant ton expérience, que nous posterons sur notre site. 

10 : Le retour en France

Toutes les bonnes choses ont une fin, y compris malheureusement les missions humanitaires. Après plusieurs mois intenses dont tu auras l’impression qu’ils sont passé trop vite, il te faudra lâcher quelques larmes et dire adieu à tes nouveaux meilleurs ami.es pour rentrer à la maison (consoles-toi en te disant que tu pourras toujours y retourner : plusieurs de nos anciens volontaires ont décidé de refaire leur vie dans le pays où ils ont effectué leur mission !).

Le retour en France peut parfois être dur psychologiquement. C’est pourquoi chez AIME nous essayons de faciliter la transition pour nos volontaires : nous organisons notamment des évènements où tu pourras échanger avec d’ancien.ne.s bénévoles qui sont passé.e.s par là, et nous raconter tes aventures.

Et voilà, tu sais maintenant à quoi ressemble une mission chez AIME ! Envie de partir ?

Ça y est, c’est décidé, tu vas enfin le faire : partir en mission humanitaire à l’étranger. Tu y réfléchis depuis longtemps, et tu peux te lancer maintenant que tu as le temps : vacances, année de césure, pause dans ta carrière, etc…

Alors certes, avoir pris la décision de partir c’est déjà une sacrée étape, mais il te faut maintenant choisir où partir, et pour faire quoi. Et il faut avouer que c’est souvent difficile de s’y retrouver sur internet : on y croule sous les informations, donc dur de savoir comment trouver des partenaires fiables et qui font vraiment une différence. Mais heureusement pour toi, l’équipe de AIME est là pour t’aider: que tu partes en Service Civique ou en simple bénévolat, ce guide est fait pour toi. 

1: Demande-toi ce que tu veux faire…

Alors oui je sais, ce guide est justement là pour t’aider à répondre à cette question. Mais quand même, tu as peut-être déjà des pistes d’idées qui pourraient te permettre de t’aiguiller. 

Est-ce que tu veux travailler avec des enfants ? Dans le domaine de la culture ? De l’environnement ? Les partenaires de AIME sont nombreux et concernent des domaines variés, donc répondre à cette question te permettra déjà d’affiner ta recherche. 

Tip : dans la page partir en mission du site, tu peux filtrer en fonction des thèmes recherchés !

2:  … Mais aussi ce que tu peux faire !

Partir en mission humanitaire ne demande aucun pré requis de diplôme – mais avoir des compétences préalables, ça peut aider, et c’est parfois requis. Il te faut donc t’assurer que tu corresponde au profil recherché par la structure d’accueil, information que tu trouveras dans nos fiches missions. Le plus important pour nous chez AIME, c’est d’avoir un impact local durable, et pour ça nous devons nous assurer de répondre aux besoins de nos partenaires avant toutes choses. 

→  De quel genre de compétences parle-t-on ?

Déjà, savoir parler la langue locale, c’est toujours un plus : connaître un minimum d’espagnol, par exemple, te sera utile si tu veux partir en Amérique du Sud. 

Mais demandes-toi aussi quelles autres compétences tu as pu développer par le passé: tu as déjà travaillé avec des enfants, tu as une expérience dans l’agriculture ou la botanique, tu as eu des jobs dans la construction…  Penses aussi à tes études, si tu en as faites : tu pourras toujours trouver une mission qui colle à ton parcours professionnel ! (ce fut par exemple le cas de Julie Magdalena, étudiante en architecture, partie participer à des chantiers d’éco-construction à Long Way Home au Guatemala).

3: Que veux-tu apprendre ?

L’un des intérêts principaux de partir en mission humanitaire, c’est aussi qu’on apprend tout un tas de choses,  nos ancien.ne.s volontaires nous le disent tous.tes. Alors, poses toi la question de savoir ce que tu veux  découvrir : une langue (comme Inès au Honduras, devenue bilingue en espagnol en partant de 0), une compétence, un skill manuel particulier…

Demande toi ce qui t’intéresse, mais aussi ce qui pourra faire joli sur ton CV pour plus tard !

4. Quel genre d’expérience recherches-tu ?

Tout le monde n’envisage pas une mission humanitaire de la même manière. 

Pour certains, ça veut dire se donner à fond, ne pas avoir peur de se salir les mains, et travailler à la sueur de son front pour avoir un impact direct sur ta destination. Si tu remplis ce critère, penches-toi sur la ferme agro-écologique Karamba, au Sénégal .

Pour d’autres, mission humanitaire est synonyme de contact humain. Si tu veux vivre en communauté, t’immerger dans une culture nouvelle et être au plus proche des locaux, le centre culturel Djarama au Sénégal fait partie des nombreux projets qui pourraient t’intéresser.

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Le Sénégal c’est le pays de la Teranga. C’est une philosophie de vie autour du partage, de l’entraide, et de la joie de vivre.

Témoignage de AUdrey et clémence, partis à Djarama au Sénégal

Enfin, les plus courageux.ses d’entre vous  y chercheront l’aventure avec un grand A, pour vivre une expérience inoubliable et se battre pour les causes les plus essentielles. Si c’est ton cas, tu peux venir participer aux efforts de conservation de primates en disparition au cœur de la jungle péruvienne avec Neotropical Primate Conservation :

Tu l’as compris, chez AIME, tu trouveras toujours une mission qui te correspond: celles proposées ici ne sont que des exemples. 

5. Renseignes toi sur les conditions d’accueil

Tout le monde n’a pas les mêmes besoins ou les mêmes envies. Pour départager deux missions entre elles, regarde comment sera ton futur logement, et comment se déroulera précisément ton séjour. Chambre individuelle ou partagée, 21H/semaine ou 35H/semaine, structure en plein centre ville ou perdue dans les montagnes, climat humide ou sec, présence de plus ou moins d’insectes, etc.

Demande toi aussi quelles sont tes disponibilités et quelle est la durée de la mission. 

Toutes ces informations sont très importantes, et tu les trouvera toutes directement sur le site de AIME dans nos fiches missions. 

6. Lis les témoignages sur le site AIME

Partons du principe que tu as maintenant réussi à cerner quelques missions qui t’intéressent, et tu cherches à en savoir plus. Première étape ? Lis les témoignages de nos anciens volontaires ! Tu y trouveras des récits de première main, des conseils, et des photos. 

7. Fais des recherches sur google, youtube et les réseaux sociaux

Ici, n’hésite pas à chercher large : ne te restreins pas à l’humanitaire, mais cherche à savoir à quoi ressemble la vie quotidienne dans le pays ou la ville qui t’intéresse. Vlogs, récits d’expats, news récentes, etc… C’est vite chronophage, mais c’est un très bon moyen de se faire une première idée de ce à quoi ressemblera ta destination. 

8. Rejoins des groupes facebook d’expats

Ce sont de véritables mines d’or d’informations. Tu y trouveras pleins de français.es qui vivent sur place, qui pourront te rassurer et répondre à tes moindres questions. Tu pourras même t’y faire des amis et trouver des gens pour te faire découvrir le pays (n’oublie pas que tu auras droit à des congés, tu pourras donc faire un peu de tourisme !).

9. Participe aux permanences AIME et parle à notre Chargée de promotion du Service Civique

Les témoignages, les groupes d’expat et google ne sont pas assez et tu hésites encore entre plusieurs missions ? Ne t’inquiètes pas, il te reste un recours: AIME organise des permanences, chaque deuxième jeudi du mois, dédiées à la promotion du Service Civique. Tu pourras y poser toutes tes questions à Ranja, qui t’aidera à te repérer et à t’orienter. Tu ne trouveras pas de sources d’informations plus directes que ça ! 

AIME organise aussi parfois des events où tu pourras rencontrer d’ancien.ne.s volontaires et écouter leurs retours d’expérience, par exemple AIME ta rentrée en septembre. Surveille nos réseaux pour être informé.e du prochain event, et si tu ne peux pas venir, n’hésite pas non plus à nous contacter si tu veux qu’on te mette en lien avec d’ancien.ne.s volontaires d’une mission précise. 

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10. N’hésites pas à plonger dans l’inconnu

Notre dernier conseil : ne te prends pas trop la tête avec toutes ces questions. La mission parfaite n’existe pas, donc pense aussi à écouter ton instinct et n’oublie pas que la chose la plus importante reste l’impact que tu auras sur place, et l’aide que tu pourras apporter. Rien ne vaut la satisfaction de savoir que tu as pu faire une différence dans le monde, si minime soit-elle ! 

Orphelinat arbre de vie et des enfants, Bénin

Tu as choisi ta mission? Penses maintenant à bien te préparer !

Nous vous l’annoncions en février dernier, AIME est devenue la structure portant les volontaires en Service Civique de différentes antennes Singa en France et en Europe, dans les villes de Lille, Nantes, Bordeaux, Marseille, Bruxelles, Berlin et Stuttgart.

AIME partenariat avec Singa Global

Déjà 10 volontaires engagées en mission de Service Civique auprès des structures Singa

Les premières volontaires en Service Civique portées par AIME, Margaux, Jade, Liza et Juliette, sont déjà sur le point de finir leurs missions avec Singa, ou presque…

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Jade (en photo à gauche) a été engagée en tant que salariée au sein de la Singa Bruxelles à la suite de sa mission de Service Civique !

Elles ont toutes beaucoup aimé et appris lors de leur mission :

«J’ai apprécié ce service civique car il m’a ouvert les portes de l’univers associatif. J’ai
pu découvrir une équipe dynamique et pleine d’ambitions. Ce SC était une pause
nécessaire à la fin de mes études. Il m’a surtout permis de définir mes envies et mes
objectifs professionnels. Il s’est aussi révélé être un n tremplin vers un poste inespéré
au sein de ma structure d’accueil.»

Jade Maillard, Singa Bruxelles

«Mon expérience chez SINGA BELGIUM a été incroyable, c’est très triste que je termine cette mission mais très riche professionnellement et personnellement. Je recommanderai le VSC et pour sûr, je vais rester engagée bénévolement auprès de SINGA à Bruxelles.»

margaux perriaux, singa bruxelles

Malgré les difficultés rencontrées (ou grâce à elles), cette expérience m’a beaucoup appris sur moi-même et ce dont j’ai besoin pour me sentir bien et épanouie dans mon travail. Au cours de mes quelques mois à Berlin, j’ai beaucoup grandi et j’ai pu redéfinir mes envies professionnelles pour la suite, ainsi qu’apprendre les choses indispensables à savoir/faire avant d’accepter un poste. J’ai beaucoup développé ma capacité d’adaptation et de force de proposition, deux savoir-être indispensables dans le milieu associatif.

juliette howard, singa berlin

Vous vous demandez à quoi ressemble une journée type de Service Civique à Singa Bruxelles ou Singa Stuttgart ? Découvrez les géniales vidéos de nos volontaires !

Margaux et Jade au cours de leur mission de Service Civique à Singa Bruxelles en Belgique.

Liza pendant son Service Civique à Singa Stuttgart en Allemagne.

Six autres volontaires ont débuté leurs missions : Amandine et Amra à Singa Lille, Elisa à Singa Marseille, et Léonore, Manuella et Manon à Singa Bruxelles.

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  • Amandine a 24 ans et a un Master en Développement, Sécurité et Droits de l‘Homme
  • Amra a 25 ans, elle a décidé de s’engager en mission de Service Civique car elle s’intéresse de près à la solidarité et souhaitait se rendre utile
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  • Elisa a 25 ans et a un Master Gestion de Projets Humanitaires
Team Singa
  • Manuella est diplômée d’une licence de Droit et d’un Master en Droit humanitaire et est passionnée par la protection des droits humains
  • Léonore est étudiante en 3eme année d’anthropologie et elle est passionnée par les sciences humaines
  • Manon s’est engagée auprès du tout nouveau dispositif @calmbysinga « Comme à la maison », qui fait le lien entre les colocations bruxelloises et les personnes réfugiées.

Nous allons plus loin avec SINGA Global

C’est confirmé, AIME reprend le portage des volontaires en mission de Service Civique de Singa Paris, de l’Incubateur THSN de Singa Strasbourg ainsi que du dispositif J’accueille basé à Paris. 

Singa devient ainsi le partenariat le plus important pour AIME en France et en Europe.

Nous prévoyons ainsi de porter plus de 20 volontaires en Service Civique auprès de ces 10 antennes Singa en France et en Europe en 2023.

Carte Singa

Des offres de Service Civique pour Singa sont ouvertes !

Pour plus d’informations sur notre partenariat avec Singa Global ou de manière plus générale sur notre offre d’intermédiation, n’hésitez pas à nous contacter : info@aime-ong.org.